Les quarts de finale de handball messieurs des Jeux de Rio seront marqués par des duels entre l’Allemagne et le Qatar, ainsi que la France et le Brésil. Une équipe sans références au niveau mondial, mais qui bénéficiera du soutien de son public. Mais affronter l’hostilité locale est justement une spécialité des Français.
Les Français, en quête d’une troisième médaille d’or d’affilée aux Jeux olympiques, après Pékin (2008) et Londres (2012), ont donc hérité du Brésil, pays hôtes et troisième de la poule B. Depuis le début de leur domination sur le handball mondial, en 2008 à Pékin, les Français ont pris un malin plaisir à gâcher la fête des pays organisateurs. Ce fut d’abord le cas à Zagreb en 2009 lors de la finale du Mondial face à la Croatie. Cinq années plus tard, rebelote. Les Bleus reconquièrent le titre européen en réduisant au silence 14.000 supporters danois en finale à Herning. Puis à Doha, en 2015, ils s’offrent un nouveau trophée mondial aux dépens du Qatar. En 2011, le titre a été remporté en Suède face au Danemark, mais comme le rappelle le sélectionneur Claude Onesta, les supporters danois n’avaient qu’à traverser le pont (de l’Öresund) qui relie Copenhague à Malmö (7,8 km) pour encourager leur équipe.
Contrairement à leurs homologues féminines, championnes du monde 2013, les Auriverde n’ont jamais obtenu de résultats significatifs en dehors de leur continent. Leur meilleur performance aux JO est une 10e place en 2004. Mais dans une ambiance qui s’annonce bouillante, les Français, également champions du monde en titre, devront tout de même redoubler de vigilance. Car la sélection hôte est capable de surprendre comme l’ont montré ses succès face à la Pologne (34-32) et surtout l’Allemagne (33-30). Nous avons réalisé ce jour-là un match exceptionnel, affirme le sélectionneur national, Jordi Ribera, qui rêve de rééditer pareille prestation contre la France. Mais plomber l’ambiance est une marque de fabrique de l’équipe de France.