La France, même après sa défaite contre la Pologne (25-31) lors du premier tour, conserve son destin entre ses mains à l’entame du tour principal. Pour effacer son accident de parcours, la France doit corriger plusieurs problèmes.
Pour Claude Onesta, c’est avant tout une faillite collective qui a causé la défaite des Français contre le pays hôte. Il nous ont châtiés physiquement. C’était une tempête athlétique, dira le sélectionneur, qui attend plus d’engagement des siens. Sur le plan individuel, cette rencontre a confirmé les difficultés de certains cadres, en particulier Nikola Karabatic qui n’a jusqu’ici pas pesé en attaque, avec un faible 7/22 aux tirs sur les trois matches.
Avec sept absents sur la base arrière (dont Fernandez, Accambray, Grébille et Barachet), la France se présente diminuée. Si l’équipe-type, identique à celle de l’Euro 2014, a de l’allure, le banc est peu aguerri dans l’ensemble. Kentin Mahé est l’une des rares satisfactions contre la Pologne (5 buts). Mais les autres remplaçants n’ont été utilisés qu’à dose homéopathique.
Seule équipe de cet Euro déjà qualifiée pour les Jeux de Rio, la France craint de gâcher des munitions avant cette future échéance. Le pire serait d’échouer sportivement à l’Euro et d’avoir dégradé la force de cette équipe, c’est-à-dire son bien-vivre ensemble, souligne Onesta. Si l’Euro n’est pas la priorité N.1 des Bleus, il est en revanche une voie d’accès vers les Jeux pour ses principaux rivaux, comme la Pologne qui décrocherait son billet en cas de médaille d’or, ou de deuxième place si la France conserve son titre.
Les Bleus se qualifieront pour les demi-finales en battant le Bélarus, la Croatie et la Norvège, trois adversaires qui ne sont pas des terreurs, comme l’a souligné Onesta.