Demain à 17 h 30 l’Equipe de France de handball féminine dispute sa finale de Championnat du Monde face à la Norvège. Un match qui s’annonce très intéressant comme l’explique Camille Ayglon, l’arrière des Bleues.
Est-ce que battre la Norvège, c’est le défi ultime en handball féminin ?
« Il faut dire qu’elles ont une fâcheuse tendance à être toujours en finale ! Leur palmarès (20 médailles dont 12 d’or depuis vingt ans) illustre bien quel genre d’équipe c’est et à quel point le défi va être dur à relever. Mais on ne se présentera pas en victimes expiatoires et on a bien l’intention de contrecarrer leur jeu. Pour cela, il faut d’abord défendre fort sur elles. Je n’ai pas l’impression que beaucoup d’équipes aient vraiment voulu les perturber jusque-là. Ce sont des joueuses qui ont énormément de qualités, mais par exemple elles n’en ont pas beaucoup qui sont capables de tirer à dix mètres. Il va falloir les éloigner (de la zone) et ne pas les laisser arriver à pleine vitesse dans les neuf mètres pour faire des duels. »
Où situez-vous le niveau actuel de l’équipe de France ?
« On n’a jamais été aussi bien du point de vue mental. On a revu la période où on a pris un 6-0 contre la Suède. J’ai vu des échecs au tir, de petites erreurs défensives, mais pas une équipe qui s’est affolée. On a gardé confiance dans le jeu qu’on propose. C’est ce qui fait la différence. Peu d’équipes sont capables de prendre un 6-1 sans se noyer. Je suis fière de ce qu’on produit dans ce domaine. On a confiance aussi dans notre jeu d’attaque, ce qui est une progression. On ne prend plus le risque de faire des relances hasardeuses parce qu’on sait qu’en attaque placée on a les armes pour mettre les buts. C’est un signe important qui montre la stabilité de cette équipe. »
Comment voyez-vous votre rôle ?
« Je n’ai pas toujours eu un rôle surtout défensif en équipe de France, mais lors les dernières compétitions Alex (Lacrabère, l’autre arrière gauchère) est montée en puissance. Dans des compétitions longues, il faut répartir les tâches. Ce qu’on attend le plus de moi, c’est que je sois ultra concentrée sur mes tâches défensives. Quand j’ai du temps de jeu en attaque, j’essaie d’apporter quelque chose. Mais je me régale tout autant à contrer les attaques adverses, à obtenir des passages en force, à neutraliser les adversaires. Avec mon club de Bucarest, j’ai un rôle exclusivement défensif et je suis bien à 300% là-dedans, mais hier (vendredi, en demi-finale contre la Suède), je me suis fait plaisir à apporter ma pierre à l’édifice en attaque (2 buts) ».