Le British Open qui débute jeudi est plus ouvert que jamais. , comme l’a montré la victoire de l’Américain Brooks Koepka à l’US Open: le sommet du golf mondial se cherche encore un vrai patron.
Même si le N.1 mondial Dustin Johnson n’a pas encore de quoi s’inquiéter, il règne un certain flottement. Du coup, le British Open a rarement été aussi ouvert. Nulle trace par exemple depuis plusieurs semaines d’un Rory McIlroy, N.4 mondial en plein marasme, qui n’a même pas passé le cut chez lui en Irlande. Rien ne dit cependant que le Nord-Irlandais, dernier Européen à avoir remporté The Open (2014), ne se réveille pas subitement sur les greens du Royal Birkdale à Southport, qui n’avait plus accueilli le doyen des Majeurs depuis 2008. Justin Rose revient, lui, sur le théâtre de ses premiers exploits. En 1998, Rose s’était fait connaître à 17 ans en terminant 4e de l’Open britannique alors qu’il était toujours amateur. Rose a fini 2e du Masters mais a manqué le cut à l’US Open, tournoi qu’il a gagné en 2013. Ayant également décroché l’US Open dans le passé, les Américains Brooks Koepka, Jordan Spieth et Dustin Johnson viseront un premier succès au British Open. Le Japonais Hideki Matsuyama, dauphin de Johnson au classement, tentera de faire mieux que son meilleur résultat au British, une 6e place obtenue en 2013. Parmi les outsiders figure un ancien double vainqueur, l’Irlandais Padraig Harrington, sacré il y a dix ans sur le parcours de Carnoustie et qui s’était aussi imposé l’année suivante au Royal Birkdale.
Prétendant sérieux aussi, Tommy Fleetwood, 14e mondial, retrouve un parcours qu’il connaît très bien. En effet, l’Anglais, qui a grandi à quelques kilomètres, avait l’habitude enfant de s’y introduire en douce pour s’entraîner. L’Espagnol Jon Rahm est aussi très attendu avec son swing dévastateur. Son compatriote Sergio Garcia, qui a enfin conquis un Majeur avec son succès au Masters en avril, est en plein préparatifs de son mariage, qui aura lieu au Texas la semaine suivant le tournoi.
Et les Français ?
A défaut de rêver ouvertement de victoire, les trois Français au départ du 146e British Open, tenteront de bien figurer. L’actuel chef de file du golf tricolore Alexander Levy sera accompagné dans le nord-ouest de l’Angleterre par deux novices en Grand Chelem, Matthieu Pavon et Mike Lorenzo-Vera. Levy aura pour but de faire mieux qu’à l’US Open en juin où il a manqué le cut. Il s’agissait de sa première participation à un tournoi du Grand Chelem depuis le Championnat PGA en août 2015. En cinq apparitions dans des Majeurs, il a franchi le cut à deux reprises (Championnat PGA 2014, US Open 2015). Lorenzo-Vera, 32 ans, a lui décroché son ticket avec une belle 3e place il y a trois semaines à l’Open de France. Quant à Pavon, il n’était pas forcément attendu à pareille fête, du moins pas aussi si vite, alors qu’il vit sa première année sur le Tour européen. Le fils de l’ancien entraîneur des Girondins de Bordeaux Michel Pavon s’est ouvert les portes du Royal Birkdale grâce sa troisième place dimanche à l’Open d’Ecosse.