Pas une seule poignée de main sur le podium, aucun regard lors de la remise des trophées et encore moins en conférence de presse : le duel entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton a repris de plus belle lors du Grand Prix d’Autriche.
29 points, ça commence à faire un écart intéressant. Effectivement, Nico Rosberg réalise une bonne opération en remportant le Grand Prix d’Autriche, le premier depuis 11 ans. L’Allemand a-t-il porté un coup au moral de Lewis Hamilton ? Sans doute pas. Le Britannique mène encore en nombre de victoires sur son coéquipier (4-3), mais Rosberg brille par sa régularité : jamais au-delà de la 2e place en huit Grands Prix.
Toutefois, le sourire de l’Allemand contrastait après la course avec le regard dans le vide de Lewis Hamilton, visiblement très déçu de ne pas avoir pu combler l’écart sur la fin de la course. Je n’ai pas eu d’opportunité de le dépasser, a-t-il indiqué, alors que l’écart de près de deux secondes à quinze tours de l’arrivée, s’est réduit comme peau de chagrin. Hamilton n’a pas su profiter de la faute de Rosberg, un blocage de roues au dernier tour, pour le coiffer sur le poteau. Remonter de la neuvième place (sur la grille de départ) à la deuxième et mettre la pression sur Nico en fin de course, cela montre la vitesse que j’avais ce week-end, a-t-il ajouté.
Pendant que les deux pilotes trustent les premières places, leur écurie, Mercedes, s’envole au championnat du monde des constructeurs. Le sixième doublé de la saison (et les 43 points qui vont avec) met KO Red Bull, qui jouait pourtant à domicile. Vainqueur du Grand Prix du Canada il y a deux semaines, l’Australien Daniel Ricciardo s’est contenté de la 8e place. Quant à Sebastian Vettel, il doit commencer à penser à la saison prochaine après son abandon au 35e tour. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Avec un tour de retard et pas de voiture de sécurité qui sort, ça ne servait plus à rien de continuer, a expliqué un Vettel dépité, au ralenti pendant un tour au début de la course.