Renault de retour en Formule 1, sous son nom propre, c’est pour bientôt. Le constructeur français a signé une lettre d’intention pour s’emparer de la majorité du capital de l’écurie Lotus F1 en difficulté financière.
Le Groupe Renault et Gravity Motorsports S.a.r.l., une filiale de Genii Capital SA, ont le plaisir d’annoncer la signature d’une Lettre d’Intention portant sur l’acquisition potentielle par Renault d’une participation majoritaire dans le capital Lotus F1 Team Ltd. La signature de cette Lettre d’Intention marque le premier pas vers le projet d’une écurie Renault en Formule 1 en 2016, poursuivant ainsi 38 ans d’engagement de la marque dans la discipline reine des sports mécaniques. Le Groupe Renault et Gravity Motorsports S.a.r.l., travailleront ensemble dans les prochaines semaines pour transformer cette lettre d’intention en accord définitif, sous réserve que tous les termes et conditions entre eux et avec les parties prenantes se concrétisent. C’est par ce communiqué, plutôt laconique, que Renault a enfin levé le suspense autour de la reprise de l’écurie Lotus F1. Renault, qui hésitait à rester en F1 en raison d’un faible retour sur investissement cette année (avec les résultats décevants des écuries Red Bull et Toro Rosso), décide de s’investir à 100% en tant que constructeur.
Renault n’avait plus d’écurie depuis 2011, date à laquelle il est redevenu uniquement motoriste pour la F1. Renault avait revendu à la fin de 2010 à Genii Capital son écurie de F1, sacrée championne du monde en 2005 et 2006. Le PDG de Renault, Carlos Ghosn ne cachait plus, depuis quelques mois, qu’il voulait cesser d’être simple motoriste. Il l’avait redit lors du salon de Francfort, la semaine dernière, en soulignant – pour le déplorer – que lorsque l’actuelle écurie Red Bull-Renault gagnait c’était grâce à l’équipe, mais que lorsque cette même écurie perdait, c’était la faute du moteur Renault…
Si les modalités du retour de Renault avec Lotus restent à définir (il ne s’agit encore que d’une lettre d’intention), celui-ci devrait se faire sans le pilote français Romain Grosjean, qui doit annoncer son départ pour la nouvelle écurie américaine Haas. En revanche, il est probable qu’Alain Prost, ambassadeur de la marque au losange, soit impliqué dans le virage stratégique pris par Renault.