Romain Grosjean (Lotus-Mercedes) est monté sur son 10e podium en Formule 1 (en 75 Grands Prix), dimanche, au terme d’un Grand Prix de Belgique qu’il a décrit, lors de la conférence de presse d’après Grand Prix, comme sa meilleure course en F1.
Quel bilan tirez-vous de ce premier podium depuis le Grand Prix des Etats-Unis en 2013?
Je me suis vraiment amusé ce week-end. J’ai senti dès les premiers tours de roue que la voiture était super. Cela s’est vérifié en +qualif+ et encore durant la course. Nous savions que le podium était jouable car nous étions très rapides ce week-end. Je ne peux pas encore expliquer concrètement les raisons de ces progrès. Je sais simplement qu’il y a une centaine de personnes qui bossent dur pour améliorer la voiture. J’ai fait mon possible pour les récompenser.
Comment avez-vous vécu cette course ?
Après ma pénalité, je savais que pour réussir un résultat il y aurait beaucoup de dépassements à effectuer. Je me suis arraché pour le faire. Bien sûr, la réussite a été de mon côté avec la crevaison de Seb (Vettel), mais j’étais dans son rythme, dans ses roues, et le podium me tendait les bras. J’ai peut-être réalisé ma meilleure course, et j’ai profité de chaque instant.
Qu’est-ce que ça fait de monter sur le podium sur ce circuit ?
C’est un bonheur immense de réaliser une telle performance ici à Spa, où j’ai connu des moments très difficiles. Bien sûr, quand j’arrive ici, je repense à 2012 (au départ, il avait provoqué un gros accident et avait été suspendu pour un Grand Prix, ndlr), c’était un moment marquant de ma carrière. Je sais aujourd’hui que 2012 m’a rendu plus fort. Après cet incident, j’ai travaillé avec un psychologue du sport. Il fallait que je trouve la bonne approche pour faire mon métier de pilote. Puis, je suis devenu papa. Cela aussi m’a renforcé. Un enfant ça aide. Vous ne faites plus les choses uniquement pour vous mais aussi pour votre enfant.