Gérard Lopez revient dans l’actualité depuis sa tentative de rachat avorté de l’Olympique de Marseille. L’homme d’affaires revient sur son expérience à la tête de l’écurie de Formule 1 Lotus. Il ne regrette rien de sa gestion.
La Formule 1 a très bien fonctionné pour nous, tels sont les premiers mots de Gérard Lopez pour l’émission 19h30 Sport sur Canal+ Sport, pour qualifier son expérience en F1. L’hispano-luxembourgeois a présenté ses divers motifs de satisfaction alors que la gestion par Genii Capital, alors propriétaire de l’équipe, a été mise en cause. Le premier est que Lotus était l’une des seules écuries détenues totalement de façon privée et qui en plus a réussi à gagner des courses et à monter sur le podium. Le copropriétaire de Genii se félicite aussi sur le choix de ses pilotes : Kimi Räikkönen, un pilote en qui plus personne ne croyait, et Romain Grosjean, un pilote rapide et potentiellement très bon.
Puis du jour au lendemain d’après lui, Lotus a eu des difficultés au niveau sportif en ne montant plus sur le podium et en étant même éliminé dès la première session de qualifications. Dans un milieu très concurrentiel, Lopez avait du mal à satisfaire les attentes de ses pilotes et des sponsors. Les sponsors et les pilotes ne sont pas contents et vous vous retrouvez à vous battre contre plusieurs personnes. Le propriétaire des droits (Bernie Ecclestone, ndlr) car le partage n’est pas équitable, le constructeur car le prix des moteurs augmente fortement mais ça ne fonctionne pas, las autres écuries car elles essayent de prendre vos pilotes, explique-t-il. Face aux problèmes financiers qui s’accumulent, le patron de l’écurie a dû licencier 80 employés environ mais il ne regrette pas cette décision, nécessaire à la survie de l’équipe. Il ferait exactement la même chose si c’était à refaire. Sans le rachat par Renault, l’écurie aurait peut-être fermé ses portes.
Interrogé sur sa volonté de racheter l’Olympique de Marseille, Lopez nous apprend qu’il cherche depuis plusieurs années à devenir propriétaire d’un club de football. Selon lui, le dossier était quasiment finalisé, après deux mois de travail, avant que des fuites dans la presse ne fasse capoter l’affaire. Lopez imaginait mettre en place un centre de formation performant, car Marseille est le plus grand vivier de talents potentiels en France, et développer un réseau de scouting pour réaliser des mercatos réussis et étudiés avec 3 à 4 mois d’avance. Malgré l’échec de sa tentative, il ne dit pas adieu au football. Il conserve espoir de devenir propriétaire d’un club professionnel un jour. Avis aux intéressés.