La Premier League est le championnat le plus cher au monde à suivre pour les supporters d’après les résultats de l’enquête réalisée chaque année par la BBC. Pour les fans d’Arsenal, un abonnement à l’Emirates Stadium devient un investissement.
Arsenal est l’équipe qui tape le plus au portefeuille de ses fans Cette saison, pour s’abonner à l’Emirates Stadium, il faut débourser un minimum de 1.014 livres (1.278 euros) et jusqu’à 2.013 livres (2.538 euros) pour le tarif le plus élevé. C’est (très) cher mais à Chelsea (946 euros le plus abordable), Tottenham (965 euros) et Liverpool (896 euros), les prix flambent également. Burnley propose des abonnements trois fois moins chers que ceux des Gunners, à partir de 415 euros. Mais, surprise, c’est Manchester City, le champion en titre, qui est le moins cher, puisque 376 euros peuvent suffire (mais le nombre de sésames est très limité). Les dirigeants de City subventionnent également 50% des tickets visiteurs pour les supporters détenteurs d’un abonnement annuel. Le prix moyen d’un abonnement annuel pour suivre un club en Premier League cette saison atteint 640 euros. Avec de fortes disparités donc.
Alors que les droits audiovisuels repoussent sans cesse les frontières, l’enquête de la BBC rapporte qu’en deux ans, le prix moyen de l’abonnement en Premier League a augmenté de 8,7% passant de 590 euros à 642 euros. La BBC note que ces prix sont une spécificité anglaise. En France par exemple, et à l’exception du Paris SG (490 euros pour l’abonnement le moins cher, hors réabonnement), il est possible de s’abonner à n’importe quel club de Ligue 1, pour moins de 250 euros. En Espagne, les tarifs sont dans la même fourchette que ceux du championnat de France : 130 euros pour l’abonnement le moins cher au FC Barcelone (mais tout en haut de l’immense Camp Nou). En Italie, le Milan AC propose des premiers tarifs pour s’abonner, à 205 euros. En Bundesliga, un abonnement annuel premier prix coûte en moyenne environ 174 euros.
L’enquête de la BBC commence à intriguer outre-Manche. Si les supporters sont les premiers à tirer la sonnette d’alarme, Clive Efford, du parti Parti travailliste, a qualifié l’inflation des tarifs d’inacceptable (la hausse est même de 15% par rapport au dernier exercice). La ministre des Sports britannique, Helen Grant s’est alarmée de cette hausse jugée vraiment préoccupante. Les fans sont la pierre angulaire du football, sans eux nous n’aurions pas le football tel que nous le connaissons, a ajouté la ministre. Humour britannique oblige, la BBC, pour illustrer son enquête, a remplacé la tête de la reine sur le billet de 50 livres par le portrait d’Arsène Wenger, le manager des Gunners. Cocorico.
Malgré ces hausses de prix, la Premier League s’en sort avec un taux de remplissage des stades à 95% en 2012-2013.