L’arrivée de Claudio Ranieri cet été dans le club de Leicester a surpris pas mal de monde. Dix mois plus tard et un titre de champion d’Angleterre décroché pour la première fois dans l’histoire du club, il peut enfin se séparer de sa réputation de loser qui le suivait jusque-là.
L’éternel deuxième, c’était à ça qu’était réduit Claudio Ranieri ces dernières années. Malgré une grande expérience sur le banc des plus grosses écuries d’Europe comme la Juventus, Chelsea, Valence, l’Inter Milan ou encore l’AS Rome, le technicien italien de 64 ans n’avait encore jamais remporté de trophée majeur. Terminant plusieurs fois à la seconde place des différents championnats, il ne pouvait se contenter que de titres de champion en Serie B avec la Fiorentina en 1994 ou en Ligue 2 avec Monaco en 2013, ajouté à cela quelques coupes nationales. Plusieurs mois après son passage à Monaco, où il a été remercié par la direction malgré de bons résultats, il tente l’aventure avec l’équipe nationale grecque. Mais quatre mois plus tard il est viré sans ménagement le 15 novembre 2014. C’est donc un bon coup que tentent les dirigeants de Leicester en l’engageant le 13 juillet 2015 pour prendre les rênes d’une équipe qui s’était maintenue miraculeusement la saison précédente sous les ordres de Nigel Pearson.
Claudio Ranieri au sommet de l’Angleterre
C’est désormais chose faite, à deux journée de la fin du championnat, Leicester est champion d’Angleterre pour la première fois de son histoire sous les ordres de Claudio Ranieri. J’ai 64 ans, je me bats depuis un moment, mais j’ai toujours été positif et optimiste. J’ai toujours pensé que tôt ou tard j’allais finir par remporter un championnat quelque part a-t-il déclaré lors de sa première réaction à cet exploit. Avec l’humilité qui l’a toujours caractérisé, l’entraîneur des Foxes affirme qu’il ne s’attendait pas à ça en arrivant au club. Il ajoute : Je suis un homme pragmatique, je voulais juste gagner match après match et aider mes joueurs à progresser semaine après semaine. Je n’ai jamais trop pensé jusqu’où cela nous emmènerait. S’il assure ne voir aucune revanche dans ce titre de champion d’Angleterre, il rappelle tout de même qu’il est celui qui s’est fait virer par la Grèce il n’y a pas si longtemps. Tout cela n’est plus qu’un mauvais souvenir, Claudio Ranieri peut désormais profiter de la fête qui lui est réservée du côté du King Power Stadium et savourer l’un des plus beaux exploits de l’histoire du foot anglais.
Clément Dubrul