A la tête d’Arsenal depuis 1996, Arsène Wenger fait face à la fronde d’une partie du public de l’Emirates Stadium. Les supporters d’Arsenal lui rappellent que les Gunners n’ont plus remporté le titre de champion depuis douze ans.
On jouait la 12e minute samedi face à Norwich, lorsqu’une partie du public, d’habitude policé, de l’Emirates Stadium a manifesté son courroux à l’encontre d’Arsène Wenger. Douze, comme le nombre d’années depuis le dernier titre de champion d’Arsenal. Énervés par les résultats qu’ils jugent décevants des Gunners, les supporters frondeurs ont réclamé le départ d’Arsène Wenger, installé sur les bords de la Tamise depuis 1996.
Des centaines de personnes ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « le temps du changement est arrivé ». Un mouvement d’humeur contrebalancé par la réaction d’une autre partie de l’Emirates Stadium. Celle-ci a alors entonné des chants à la gloire de l’Alsacien de 66 ans. On était prévenu, a réagi Wenger ensuite. Vous essayez de rendre heureux les supporteurs. Je suis désolé si on n’y est pas arrivé. Je suis irrité et frustré si je ne peux pas y arriver. J’ai du respect pour ce club auquel j’ai tellement donné.
Nous devons remettre les choses en perspective et voir l’évolution du club sur plusieurs années, s’était défendu l’Alsacien la veille, estimant que certains supporteurs étaient manipulés. Cela n’a pas toujours été facile. La qualité du travail qu’on a fait avec le club nous met dans une position où les attentes sont très élevées. Nous sommes frustrés quand on n’obtient pas ce qu’on veut, avait-il ajouté. Nous devions rembourser la construction du stade et avons eu cinq à sept ans de difficultés financières. Nous avons dû vendre nos meilleurs joueurs chaque année pour survivre. Mais nous avons réussi à nous qualifier pour la Ligue des champions à chaque fois, avait encore rappelé le Français à propos de l’installation à l’Emirates, le stade où évolue Arsenal depuis l’été 2006 et qui avait remplacé la mythique enceinte de Highbury.
Sous contrat avec Arsenal jusqu’en 2017, le technicien n’a pas l’intention de quitter la barre prématurément.