Pointé du doigt en raison de performances décevantes depuis son arrivée au club, Mario Balotelli doit désormais prouver aux observateurs et aux fans que Liverpool ne s’est pas trompé en misant sur lui. Nouvelle chance face à Newcastle samedi en Premier League.
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Why always me ? se demandait Mario Balotelli à l’époque où il évoluait à Manchester City. Le message n’a pas changé depuis son retour en Angleterre. Même quand il ne fait pas parler de lui pour ses écarts en dehors du terrain, l’attaquant fait les gros titres des médias. La raison : ses prestations décevantes depuis son arrivée à Liverpool cet été, moyennant 20 millions d’euros, dans la foulée du départ de l’idole Luis Suarez. Aucun but en sept matches de Premier League, un seul en Ligue des champions, où il a été sorti dès la mi-temps face au Real Madrid il y a dix jours (0-3), et un autre devant Swansea en League Cup mardi (victoire 2-1), mais de nombreux ratés qui ont déjà fait le tour du Web. Au final, un bilan médiocre pour un joueur ressortant d’un Mondial raté avec l’Italie et d’une saison mitigée avec le Milan AC.
Owen et Rodgers en avocats
De quoi s’attirer les foudres des supporters des Reds, qui ne comprennent pas pourquoi leur dirigeant ont misé sur un joueur ne collant pas vraiment au jeu pratiqué par l’équipe de Brendan Rogers : trop statique quand l’équipe est en mouvement, trop individuel quand il faut la jouer collectif, l’Italien centralise les critiques alors que Liverpool patine en ce début de saison. Un stand permettant aux fans mécontents d’échanger leur maillot floqués Balotelli contre ceux de joueurs historiques du club avait ainsi été mis en place le week-end passé avant le match contre Hull City (0-0). Balotelli n’a pas la réponse aux problèmes de Liverpool en ce début de saison, l’a défendu Michael Owen, autre légende d’Anfield. Un sentiment partagé par Brendan Rogers, avocat de sa recrue phare il y a peu : Il travaille dur et donne son meilleur, il se situe toujours aux bons endroits. Mais les buteurs obtiennent leur énergie et leur confiance en voyant le ballon au fond des filet.
Soit ça marche ici, soit sa carrière sera un échec
Il ne manquerait donc plus que le déclic pour permettre à Balotelli d’exploser à Liverpool. Steven Gerrard en est également convaincu. Il a besoin de temps pour marquer et prouver aux gens qu’il mérite d’être ici. Je ne vais pas le juger après dix matches. Je dois l’aider et le soutenir. Succéder à Suarez, c’est dur, assuré le capitaine historique des Reds au Daily Mail, assurant de la motivation de son coéquipier. C’est quelqu’un de bien. Il ne se plaint pas. Il travaille dur, il fait du rab à l’entraînement et fait tout ce qu’il peut pour que ça marche. J’ai été impressionné par sa manière de travailler. Alors que son agent Mino Raiola avait avoué que cette nouvelle aventure était sa dernière chance pour lui permettre de monter tout son talent (Soit ça marche ici, soit sa carrière sera un échec), Balotelli est dans le creux de la vague. Sa prestation à Newcastle samedi sera à nouveau très observée, quelques jours après son but devant Swansea en Coupe. Et si c’était le déclic tant attendu ?