Deuxième de Liga, le FC Barcelone reçoit Cordoba, 18e, ce samedi, pour le compte de la 16e journée de championnat. Critiqué, l’entraîneur catalan Luis Enrique doit s’imposer pour garder un espoir de titre en fin de saison.
Le costume ne serait-il pas trop grand pour lui ? Arrivé cet été en provenance du Celta Vigo, l’entraîneur du FC Barcelone Luis Enrique, peine à faire l’unanimité. Nous avons travaillé pour trouver des solutions face à une équipe qui attendra en défense pour lancer des contres. Il faudra être attentif et efficace, déclarait l’entraîneur barcelonais en conférence de presse. L’efficacité a bien manqué aux Blaugranas la semaine dernière face à Getafe (0-0), lors de la 15e journée de Liga. Quant à l’attention, elle devra se muer en devise, pour une défense souvent mise en difficulté dans le jeu, malgré ses sept buts encaissés depuis le début de saison. Deuxième à quatre points du Real Madrid, le FC Barcelone garde un niveau technique élevé mais ses faiblesses apparaissent toujours plus visibles. En somme, Luis Enrique peine à donner à cette équipe ce petit plus, qui lui permettait de marcher sur l’Espagne et l’Europe il y a quelques années.
Un petit plus, voire des gros changements à apporter lors de la deuxième partie de saison. Nous devons améliorer beaucoup de choses l’année prochaine. Le classement nous le montre. Nous sommes en train de travailler, ce n’est pas quelque chose que l’on peut régler avec une baguette magique confiait le technicien. S’il n’est pas question de magie, Luis Enrique a du mal à soutenir la comparaison avec son illustre prédécesseur Pep Guardiola. Entraîneur depuis 2008, il n’a toujours rien gagné. Une tâche d’autant plus difficile pour lui, qu’il doit composer avec une équipe vieillissante mais aussi prouver qu’il a le niveau pour l’entraîner. Selon AS, plusieurs joueurs se plaignaient sous couvert d’anonymat, à cause de la préparation du clasico face au Real (défaite 3-1 du Barça), le 25 octobre dernier : Nous n’avons pas préparé le match au Bernabéu comme il le fallait, nous sommes arrivés sans aucun plan de jeu. Nous n’avons pas compris à quoi il voulait jouer.
Malgré ces critiques, rien n’est perdu pour le FC Barcelone cette saison. Premier du groupe F lors des phases de poules de Ligue des champions, les Catalans affronteront Manchester City, le 24 février, en 8e de finale aller. Mais, la donne n’est pas la même en Liga. Distancé, le Barça ne peut plus se permettre de perdre des points. Les Blaugranas devront s’imposer face au Real Madrid, leader, en mars, lors de la 28e journée de championnat pour prétendre au titre. J’ai passé du bon temps avec le Celta, et je suis revenu à la maison. C’est comme Disneyland ou le paradis pour moi relatait Luis Enrique. Disneyland ou Foire du trône, paradis ou enfer, seuls les résultats détermineront le climat au sein du club catalan. Alors que la trêve se profile, le Barça doit finir sur une très bonne note ce samedi face à Cordoba. Une victoire avec la manière, contre un promu, 18e du championnat.
Flavien Bories