Suite au début de saison compliqué de l’Inter Milan, Roberto Mancini vient de remplacer Walter Mazzarri au poste d’entraîneur. Mancini aura fort à faire puisque sa prise de fonction intervient alors que l’Inter affronte le Milan AC ce dimanche à 21h, pour le compte de la 12e journée de Serie A.
Je dois déjà commencer à travailler, dans le foot, on n’a pas beaucoup de temps déclarait Roberto Mancini en conférence de presse samedi dernier, lors de sa prise de fonction. Du temps, Mancini en aura d’autant moins qu’il va affronter lors de son premier match le Milan AC, pour le compte de la 12e journée de Serie A. Un derby que les tifosi des deux clubs attendent avec impatience. Toutefois, si ce match apparaissait il y a quelques années comme un duel au sommet, c’est aujourd’hui une rencontre de milieu de tableau. 9e du championnat à 12 points de la Juventus, l’Inter connait de nombreux changements ces dernières années, en commençant par son président. En effet, le 15 octobre 2013, l’Indonésien Erick Thorir a pris la succession de Massimo Moratti à la tête de l’Internazionale. La nomination de Mancini apparait donc comme une volonté de redonner de l’élan à un club qui n’a plus gagné de titre depuis la saison 2010-2011.
Je n’aurais jamais pensé revenir. Quand un aussi bon travail a été fait par le passé, avec de nombreux titres à la clé, il y a tout à perdre en revenant. Mais ils m’ont expliqué le projet et je crois qu’il peut y avoir une nouvelle belle histoire. Trois Scudetti (2006, 2007 et 2008), deux coupes nationales (2005, 2006) et deux Supercoupes d’Italie (2005, 2006) en quatre saisons comme entraîneur de l’Inter, c’est le bilan de Mancini qui revient six ans après son départ. Malgré ces succès, le coach ne veut pas faire de comparaison entre ses deux passages : J’étais alors un jeune entraîneur. Difficile de faire des analogies, et je ne connais pas encore bien les joueurs disait-il à son arrivée. Si Mancini connait déjà le défenseur Andrea Ranocchia qu’il a cherché à faire venir en Turquie alors qu’il était à la tête de Galatasaray en 2013-2014 il devra gérer les cas de nouveaux arrivants qui à l’exemple du Serbe Vidic, ne se sont pas forcément bien acclimatés.
Malgré ces interrogations, le gardien slovène Samir Handanovic voit déjà l’impact de l’arrivée de Mancini comme il l’a déclaré à la Gazzetta Dello Sport : J’ai tout de suite senti que quelque chose avait changé. Il y a plus d’enthousiasme et d’optimisme. Je ne sais pas pourquoi ça s’est mal passé avec Mazzarri, c’est une question difficile. Ces deux dernières saisons, nous avons changé de coachs, de joueurs et même de propriétaires. J’espère que nous avons atteint un tournant et que nous pouvons aller dans la bonne direction désormais. Au niveau du jeu, Mancini devrait revenir à un schéma avec quatre joueurs derrière contre trois avec Mazzarri. Un système qui devrait rassurer une équipe en manque de repères. Quoi de mieux qu’une victoire dans le derby pour concrétiser cette nouvelle dynamique.
Flavien Bories