Le président de l’Olympique de Marseille riposte aux propos de Jean-Michel Aulas après la commission de discipline mardi soir. Dans un entretien accordé à La Provence, Jacques-Henri Eyraud donne son point de vue sur le football français et déclare ouvertement la guerre au boss de l’Olympique Lyonnais.
« Je note que tous mes prédécesseurs ont eu un problème avec Jean-Michel Aulas. Cela veut peut-être dire que le problème, c’est Jean-Michel Aulas. (…) En ce qui concerne l’attitude de Jean-Michel Aulas, je pense, pour avoir assisté mercredi matin à une réunion avec les présidents de clubs, que l’agacement commence à monter et qu’il faut que l’impunité cesse. (…) Être un grand dirigeant ne permet pas de brandir un fumigène parce qu »on est dans son stade’. Être un grand dirigeant n’autorise pas un de ses joueurs (Marçal) à mettre la main sur un arbitre sans être sanctionné (lors de Caen-OL). C’était là une scène incroyable. (…) Ce que je note en tout cas, c’est que les membres de la commission de discipline se lèvent plus prestement pour saluer le président de Lyon que celui de l’Olympique de Marseille quand il rentre dans la pièce. Le privilège de l’âge, je présume », a indiqué « JHE » dans le quotidien régional.
Eyraud indique aussi au quotidien La Provence qu’il est en colère. « Ce qui s’est passé ce soir-là a été une expérience surréaliste. Les sanctions le sont encore davantage. Cela nous interroge sur le fonctionnement du football français, de la Ligue et de sa commission la plus importante, la commission de discipline. Je ne m’attendais vraiment pas à assister à la séance à laquelle j’ai participé… (…) J’ai de la colère, oui, mais la colère empêche souvent d’adopter un regard lucide et rationnel sur la situation ».
Avant de poursuivre : « Provocation et Jean-Michel Aulas, c’est un pléonasme. J’ai quand même été étonné par l’attitude des Lyonnais. Ils ont semblé extrêmement choqués par le degré de préparation qui était le nôtre, en répétant qu’en trente ans, ils n’avaient jamais vu ça, que c’était un scandale. Cela ouvre un certain nombre d’hypothèses : la première, c’est que l’OL et son président n’ont pas l’habitude d’avoir une opposition digne de ce nom dans la gestion de dossiers contradictoires ou de contentieux entre clubs. Il va falloir qu’ils s’habituent (…). Nous allons faire preuve d’une grande vigilance dans tous les domaines. L’enjeu est trop important. Nous rendrons coup pour coup. Encore une fois, être un grand dirigeant n’excuse pas tout. »