La réception de Monaco par Bastia, samedi (20 heures), dans le cadre de la 11e journée de Ligue 1, constituera un nouveau test pour Claude Makelele.
Claude Makelele devait surement rêver d’un début de saison plus tranquille pour ses débuts à la tête du SC Bastia. Avec seulement deux victoires, dont la dernière en date la semaine dernière sur la pelouse de Nice (0-1), l’ancien adjoint de Carlo Ancelotti et de Laurent Blanc au PSG se trouve déjà sur le sellette. Selon nos confrères de L’Equipe, l’entraîneur bastiais aurait même pu être remercié en cas de défaite à l’Allianz Riviera. La réception de Monaco samedi soir constituera donc un nouveau test d’envergure pour lui, même si de son côté, il s’est déclaré assuré d’avoir la confiance de ses dirigeants.
Ce match se disputera dans un contexte particulier après les évènements qui ont émaillé la rencontre contre les Aiglons. Pour rappel, alors que la préfecture des Alpes-Maritimes avait interdit tout signe distinctif faisant référence à la Corse près de l’enceinte niçoise, le gardien remplaçant Jean-Louis Leca avait sorti un drapeau avec la tête de Maure au coup de sifflet final, pour fêter la victoire bastiaise. Le terrain avait été envahi par des supporters niçois furieux et les joueurs avaient tout juste eu le temps de se mettre à l’abri dans les vestiaires. Il y a donc fort à parier que le Stade Armand-Césari, qui voudra se rappeler au bon souvenir de la Ligue, sera bouillonnant pour la réception de l’ASM.
Une difficulté de plus à gérer pour Makelele, qui cherche à responsabiliser ses joueurs depuis le début de la saison. Sa sortie en conférence de presse après la défaite contre Lorient (0-2) le 4 octobre dernier avait fait grand bruit. L’ancien international français avait déclaré que certains de ses joueurs n’avaient pas d’amour propre. Ces derniers, peut-être par orgueil, ont réussi à lui prouver le contraire à Nice. Seront-ils capables de le refaire contre les Monégasques ? Cela permettrait à leur coach de pouvoir travailler dans la sérénité pour au moins quelques semaines.
Benjamin Feurgard