C’est un Jean-Raymond Legrand heureux que nous avons eu au téléphone suite à la décision de la DNCG de maintenir Valenciennes en Ligue 2. Après cet ultime combat, il va laisser son poste de président à Jean-Louis Borloo, comme il l’explique en exclusivité pour Sport.fr.
Président Legrand, on vous imagine soulagé de cette décision de la DNCG ?
Je suis heureux pour Valenciennes, heureux pour le club.
Comment avez-vous fait pour faire revenir la DNCG sur sa première décision, qui était la relégation administrative en National ?
Ça a été un très gros travail depuis des semaines, jour et nuit, pour essayer de monter des dossiers pour convaincre la justice puis la DNCG pour rester en L2. J’ai réussi à convaincre Jean-Louis Borloo de venir à mes côtés, de nous aider. Il a accepté, car c’est quelqu’un que je connais depuis plus de 20 ans. Il a crée l’union sacrée autour de nous, c’est ce qu’il fallait. Je ne peux que le remercier.
Comment l’organigramme du club va-t-il évoluer désormais ?
Je quitte mon poste de président. Je vais démissionner ce vendredi soir. Jean-Louis Borloo prendra la présidence du club. Il organisera comme il le veut. C’est une demande que je lui ai faite et qu’il a acceptée. C’est un grand monsieur, il décidera ce qu’il veut faire.
Cette démission est-elle un crève-coeur pour vous ?
Non, pas avec ce que j’ai vécu depuis deux semaines. Aujourd’hui, c’est une libération. Je laisse le club en Ligue 2. C’est une grande fierté pour moi. Je suis heureux pour les supporters mais aussi pour ma famille, qui a beaucoup subi ces derniers jours. J’ai vu des articles très désagréables. J’ai souffert de certaines réactions. Je suis plutôt heureux de partir sur cette bonne note. J’espère que Valenciennes va continuer à grandir et je vais devenir le premier supporter du club.
Quel bilan faîtes-vous de vos trois années passées à la tête de VA ?
Une grosse perte financière personnelle. J’ai perdu beaucoup d’argent dans ce club que j’ai sauvé depuis cinq ans. Je le sauve encore aujourd’hui. Le plus mauvais souvenir est cette descente en Ligue 2, mais c’était difficile ces dernières années avec les comptes. Les comptes sont aujourd’hui assainis, mon successeur arrive avec zéro dette, zéro passif, et c’est une grande fierté.
Propos recueillis par Frédéric Sergeur