Lassana Diarra vide son sac. Le milieu de terrain revient sur son départ de l’Olympique de Marseille. Il juge sa situation similaire à une prise d’otage.
Lassana Diarra était l’invité de l’émission «Football Show» sur BeIN Sports lundi. Le milieu de terrain, qui a rompu son contrat avec l’Olympique de Marseille, n’épargne pas son ancien club. Morceaux choisis.
Sa relation avec l’OM
La direction me dit que je ne vais pas partir, confie l’ancien joueur de l’OM. À ce moment-là, j’ai 10,5 millions d’amende, j’ai loupé l’Euro, je suis blessé. J’allais dans une équipe qui aurait réglé mon amende, aurait changé mon contrat. Parce qu’à l’OM, j’ai signé un contrat et je n’ai jamais renégocié. Sauf que là, on me dit : Non, tu vas rester, tu vas nous aider et au pire, en janvier, on te laissera partir. Moi, je n’ai pas demandé à l’Olympique de Marseille de payer mon amende. Ça aurait été mieux qu’on me libère en août. Je ne peux pas aller en conférence de presse le 3 septembre et dire que la veille, la nouvelle direction, qui n’est pas encore là, m’a bloqué.
Ça a forcément un impact sur ma relation avec le club, l’entraîneur, sur beaucoup de choses. C’est une prise d’otage, continue Diarra. Ce problème aurait pu être réglé depuis août. J’ai eu des discussions honnêtes avec le président, monsieur Eyraud. Il a été honnête envers moi. Je ne lui en veux pas. Il y a eu un désaccord qui a duré, qui a provoqué tout ce qu’il s’est passé pendant ces six mois. Garcia arrive. La première chose (qu’il fait), c’est de me retirer le brassard. Moi, je pense aujourd’hui que c’est plus médiatique qu’autre chose. Je n’en veux pas aux supporters, parce qu’ils ne comprennent pas. Je l’ai accepté parce qu’à cette période de l’année, je n’ai pas mis mon intérêt personnel avant le collectif. Mais je n’ai pas compris. On a eu une discussion à ce sujet-là.
Au niveau de la Ligue 1, je n’ai rien à prouver moi
Si on fait ça, qu’on aille au bout. On ne peut pas venir me dire, à moi, Lassana Diarra : Tu vas jouer, on va voir. On va voir quoi ? Il faut arrêter. Ce n’est pas à moi qu’on va raconter qu’il faut que je fasse mes preuves et en fonction, on va voir si on peut faire ceci ou cela. C’est une blague ! Au niveau de la Ligue 1, je n’ai rien à prouver moi. Je n’ai pas peur de le dire. Je ne peux pas accepter que mon club me dise qu’il faut que je prouve, à l’OM.
Son avenir
Aujourd’hui, je suis chez moi. Si je dois rejouer au foot, ce sera à partir de la saison prochaine. Là, je ne rejouerai pas. Je vais prendre du plaisir. Les six, sept derniers mois n’ont pas été de tout repos, je n’ai plus 20 ans… C’était mon dernier gros combat. J’aime bien les États-Unis, j’y ai passé beaucoup de temps. Il y a aussi le Moyen-Orient, les Emirats, Dubai.
NP