Impliqué dans les trois buts des siens face à Metz, Dimitri Payet a confirmé, s’il le fallait, qu’il était bien indispensable à l’OM cette saison.
Il y a bien sûr Steve Mandanda, à nouveau décisif dans les buts. Ou André-Pierre Gignac, serial-buteur prêt à prolonger s’il venait à poursuivre l’aventure sur le banc de l’OM. Ou encore cet état d’esprit affiché à chaque match depuis le début de la saison, qui a permis à ses joueurs de se sortir de situations pas toujours évidentes. Mais la plus belle réussite de Marcelo Bielsa, c’est peut-être bien Dimitri Payet. Après une première saison mitigée à Marseille, l’ancien Lillois est métamorphosé ces derniers mois. Utilisé dans une position plus axiale, il rayonne, s’éclate et régale. Metz, face à qui le Réunionnais a été impliqué dans les trois buts, ne pourra pas dire le contraire.
Au centre amenant le but de Gignac, à l’avant-dernière passe pour décaler brillamment Romao sur le deuxième but, et lui-même à la conclusion dans les dernières secondes d’un subtil ballon piqué pour tuer tout suspense, Payet, meilleur passeur de L1 (avec 7 offrandes), a sorti de leur torpeur des Olympiens pas dans un grand soir. Il a été déstabilisant, a reconnu Marcelo Bielsa, qui ne s’était pas trompé en l’encensant il y a quelques semaines. C’est un joueur très complet, qui peut jouer des deux pieds, au centre ou sur les côtés ; Il a une vision périphérique de ce qu’il se passe autour de lui pour l’attaque et il a un talent inné pour trouver l’endroit où mettre le ballon là où l’adversaire sera en difficulté. Il a également la capacité de trouver nos joueurs libres et il les met en position pour avantager l’équipe. Il est très sérieux dans le travail physique et cela lui permet de mettre en valeur son talent, avait souligné l’entraîneur phocéen.
Une impression positive à confirmer sur la durée désormais. Tout aussi talentueux techniquement ou dans le jeu soit-il, le joueur de 27 ans a un sérieux problème de régularité depuis le début de sa carrière. Après avoir démarré en trombe la saison passée, il était devenu quelconque et avait logiquement terminé dans la peau d’un remplaçant. Assurant pour l’instant avec brio la succession de Mathieu Valbuena en tant que meneur de jeu, Payet devra maintenir son niveau de forme, au sein d’une équipe à qui Marcelo Bielsa en demande beaucoup sur le plan physique, si l’OM veut continuer à faire la nique au PSG au sommet de la Ligue 1. Et pour, peut-être, faire douter Didier Deschamps dans les mois à venir…