Gervais Martel ne cache pas que la situation financière du RC Lens est critique. A la recherche d’un repreneur, le dirigeant lensois se veut néanmoins optimiste.
Alors que Lens se trouve dans une situation critique sportivement, avec seulement 22 points en 27 journées, Gervais Martel est revenu pour nos confrères de L’Equipe sur la situation financière du club, qui est elle aussi très alarmante. Je retourne à Bakou ces prochains jours. Il faut que je trouve une solution avec l’actionnaire (censé verser 14 M€ d’ici avril) – mais j’y crois de moins en moins – ou ailleurs, a expliqué le président lensois, avant de poursuivre : Aujourd’hui, nous cherchons des gens qui viendraient accompagnés (pour une reprise totale du club). J’ai des contacts.
Reste néanmoins à convaincre Hafiz Mammadov, l’actionnaire majoritaire des Sang et Or, de lâcher le club. Je l’ai vu il y a dix jours, c’est ce qu’il nous a dit. À lui de passer aux actes : s’il n’a pas les solutions, il ne va pas nous emmener tous au cimetière. Il a été le sauveur du club mais on ne peut pas vivre sur le passé. Je ne vois pas son intérêt à s’accrocher, a déclaré Martel. Quant à la perte sèche pour l’homme d’affaire azéri, Martel explique que le mal est déjà fait : Il a tout perdu, de toute façon. Si le club est cédé, ce sera pour 1 euro symbolique. Il doit comprendre qu’on est au bord du précipice et qu’on doit s’en sortir. Avec l’image qu’il a depuis six mois, c’est un moyen pour lui de dire : désolé, je n’ai pas pu, maintenant je sors. C’est l’intérêt général.
Pour le moment pas question de penser à un dépôt de bilan pour le dirigeant lensois : Je sais que certains plaident pour un dépôt de bilan afin de repartir de zéro. Ce serait de la folie. Ce serait dire : dans cinq ou six ans, on rase gratis. Regardez où en est Strasbourg. On a fait un gros travail sur la formation depuis vingt ans. Si on repartait en DH, tout cela exploserait. Lens garde de l’intérêt : cette formation reconnue, peu de dettes – environ 3 M€ –, un nouveau stade qui nous appartient via un bail emphytéotique jusqu’en 2052. Reste à savoir si l’optimisme légendaire de Martel est juste une façade ou si le RCL a encore un avenir dans le football professionnel français dans les années à venir…