L’OM ne veut pas payer le nouveau loyer du Vélodrome, fixé à 8 millions d’euros par le conseil municipal de Marseille. Le directeur général du club Vincent Pérez menace de trouver une nouvelle enceinte.
Difficile de dissocier l’Olympique de Marseille de son enceinte mythique du Stade Vélodrome. Pourtant, les Phocéens menacent de se trouver un nouveau stade pour la saison prochaine. La raison ? Le montant de 8 millions d’euros par an demandé par la mairie au club de Vincent Labrune pour que l’OM puisse disputer ses matches à domicile au Vélodrome. Une somme que Vincent Pérez, le directeur général du club, a dénoncé dans un entretien accordé sur le site officiel. Face à cette décision unilatérale et totalement irréaliste du conseil municipal, la seule réaction que je puisse avoir est de vous dire qu’à ce montant-là, l’OM n’a pas les moyens de jouer au stade Vélodrome, a expliqué le dirigeant phocéen. Il s’agit tout simplement du loyer le plus élevé jamais réclamé en Europe et de loin. Notre club ne versera jamais une telle somme.
Simple menace, où réalité économique à laquelle l’OM ne pourrait pas faire face ? Pérez assure que de leur côté, les champions d’Europe 1993 sont déterminés. Nous n’avons pas d’autre recours aujourd’hui que de lancer la recherche d’un stade de repli dont nous pourrons payer le loyer sans mettre notre club en danger, explique-t-il, avant de faire une comparaison avec les autres clubs de Ligue 1 : Quand on sait que Paris et Lyon payent 1 million d’euros pour jouer au Parc et à Gerland, que Nice paye la même somme pour un stade flambant neuf, que Saint-Etienne va payer moins d’un million quatre pour disposer d’un Geoffroy Guichard lui aussi rénové, vous admettrez que le loyer qu’on nous demande est inacceptable.
Difficile néanmoins d’imaginer cet OM new-look, qui suscite beaucoup d’espoirs depuis l’arrivée de Marcelo Bielsa aux commandes, puisse jouer à Istres ou encore Arles-Avignon. Et ce alors même que les travaux du Vélodrome sont sur le point de prendre fin. Des travaux que l’OM ne veut pas assumer dans son intégralité. L’Olympique de Marseille n’a pas vocation à assumer le coût d’un chantier pharaonique lancé pour accueillir l’Euro 2016, déclare-t-il, avant de rajouter : Je tiens à rappeler, au passage, que le fait d’avoir évolué dans un stade en travaux pendant 3 ans nous a fait perdre plus de 25 millions d’euros en billetterie. Ça a l’air d’être un détail pour nos interlocuteurs. Des réunions houleuses avec le conseil municipal de la ville de Marseille devraient se dérouler dans les jours à venir.