Deuxième de Ligue 1 derrière l’Olympique de Marseille, le Paris Saint-Germain peine à convaincre. Le PSG reste sur un match nul (1-1) mercredi dernier, à Lille et se prépare à affronter Nantes, pour le compte de la 17e journée de L1. Jugé en grande partie responsable des faiblesses de son équipe, l’entraîneur parisien Laurent Blanc ne supporte plus les critiques qui lui sont adressées.
Critiqué sur la qualité de jeu de son équipe, l’entraîneur du Paris Saint-Germain Laurent Blanc affiche un visage qu’on ne lui connaissait pas ou très peu cette semaine. Face aux questions des journalistes, abordant ce mardi, les avis critiques des observateurs sur le jeu parisien, la réponse de Blanc s’avérait cinglante : Je m’en fous des observateurs, à chaque conférence de presse, on parle de ce sujet, ça ne m’intéresse plus. On passe à autre chose. . Toujours avant la rencontre Lille-PSG, Blanc, agacé, n’hésitait pas à reprendre les journalistes sur leur manière pratiquer leur métier. Ces derniers le questionnaient alors sur l’attribution du ballon d’or. On joue à Lille, je vous le répète. On a fait une question sur Lille, il n’y a pas du tout de questions sur le match de demain. Si on fait une conférence de presse pour balayer l’actualité, ce n’est pas le but.
Pourtant, mardi, lorsque la presse évoquait le terrain, Laurent Blanc s’énervait tout autant : On est à neuf victoires consécutives et après le match, vous demandez aux joueurs pourquoi ils jouent mal. Il y a de quoi être agacé. On est les premiers à dire qu’on a des progrès à faire dans le jeu, on partage votre avis, mais vous, vous allez beaucoup plus loin et vous le savez. Mais ce n’est pas un problème : j’ai dit que je n’en parlerai plus. Dites ce que vous voulez aux joueurs, faites ce que vous voulez. Vous le faites depuis six mois, on vous répond quand même. Si vous ne changez pas vos questions, ça peut agacer. Après le match nul du PSG à Lille (1-1) ce mercredi, l’entraineur parisien peut de moins en moins se cacher derrière les résultats. Avec des moyens quasi-illimités et largement supérieurs à la concurrence, les supporteurs, observateurs et journalistes resteront toujours d’éternels insatisfaits. Sans compter que l’actuelle position du rival marseillais, leader du championnat et dirigé par la méthode Bielsa ne l’aide pas.
Un concurrent direct que n’a pas hésité à plébisciter le milieu de terrain parisien Thiago Motta, lors de son passage dans l’émission du Canal Football Club dimanche dernier : Marseille c’est la référence absolue cette année, les joueurs, l’entraîneur… . Des propos auxquels Blanc a répondu aujourd’hui en conférence de presse, avec une certaine pointe d’ironie : Il a raison de faire une analyse comme ça. J’ajoute que je pense que l’année dernière, individuellement, les joueurs étaient meilleurs, physiquement notamment . Fer de lance de l’attaque parisienne, le Suédois Zlatan Ibrahimovic n’a disputé par exemple que 10 matchs cette saison. Enfin, Laurent Blanc évoque l’état d’esprit actuel de ses joueurs : L’état d’esprit est très bon, les joueurs se connaissent de mieux en mieux […] Mais cette année, c’est un peu difficile. On gagne un peu moins facilement et l’état d’esprit est donc un peu moins fantastique Si les résultats n’arrivent pas à faire taire ses détracteurs, quelle recette magique pourrait trouver Laurent Blanc ? Peut-être une série de victoires contre Nantes ce samedi en championnat (17e journée) puis face au FC Barcelone mardi, en Ligue des champions. Non, le mal semble beaucoup plus profond.
Flavien Bories