Gérard Houllier et Bernard Lacombe sont deux proches conseillers de Jean-Michel Aulas. Mais l’inimitié entre les deux hommes fait naître des tensions au sein de l’Olympique Lyonnais.
La défiance mutuelle entre Gérard Houllier et Bernard Lacombe éclate au grand jour. Le premier a allumé la mèche la semaine dernière sur RMC, au détour de plusieurs petites phrases. Bernard a souhaité prendre du recul, il s’occupe des légendes du club, de tous les anciens joueurs, a glissé Houllier au détour d’une phrase aux contours aimables : Il a trop d’années au club pour l’écarter. En plus, ce n’est pas du tout mon objectif. Je veux plutôt unir ses compétences aux miennes.
Je ne réponds pas à ces gens-là, a répondu Lacombe sur RTL. Il n’en fallait pas plus pour que le conflit s’invite dans les médias : « Tensions en coulisses » (L’Equipe), « Houllier-Lacombe, la guerre d’ego » (Le Parisien). J’ai un dicton : le silence punit l’insolence, lâche l’ancien international dans Le Progrès. Il m’a attaqué moi, mais aussi Bruno Genesio et Florian Maurice (pour le recrutement coûteux de l’attaquant Mateta, NDLR). Trois Lyonnais. Des gens qui ont mouillé le maillot pour ce club. Dans son intervention, Houllier était notamment revenu sur le recrutement avorté d’Emmanuel Adebayor. Il avait poussé pour l’arrivée du Togolais, au contraire de l’entraîneur Bruno Genesio. Au club, les déclarations ont fait parler. Bruno Genesio a eu une explication avec Houllier. Il affirme que tout est aplani. Contrairement à Lacombe. S’il (Gérard Houllier) a été deux fois champion ici (en 2006 et 2007), j’ai fait venir certains joueurs qui l’ont bien aidé à l’être, fait remarquer Lacombe dans Le Parisien. J’ai 64 ans, j’ai démontré ce que je savais faire. J’ai joué plus de 500 matchs en première division, inscrit plus de 255 buts. Voilà, c’est tout.
Le passif entre les deux hommes remonte à la période où Houllier, alors entraîneur de l’OL, soupçonnait Lacombe d’empiéter sur ses prérogatives. Cet été, Jean-Michel Auals a pourtant réuni les deux hommes pour tenter d’aplanir les relations. Ils ont accepté de cohabiter, sans se réconcilier, à l’évidence.