Christian Gourcuff a été officiellement présenté à la presse mercredi. Le nouvel entraîneur des Rouge et Noir entend donner une véritable identité au Stade Rennais. Il affirme également qu’il n’aura aucun problème à travailler avec Rolland Courbis, son prédécesseur sur le banc.
Christian Gourcuff, Rolland Courbis. Le duo semble impossible à réunir. Pourtant, c’est avec ce drôle de tandem que le Stade Rennais entend construire la prochaine saison. Je suis désolé pour lui si ma présence à certains matchs, et les rumeurs qui se sont trop vite répandues, ont pu faire de l’ombre sur la fin de saison, a d’abord expliqué Christian Gourcuff. C’est quelqu’un que j’ai toujours apprécié. Il connaît le foot et le monde du foot. J’ai toujours pensé qu’on ferait un bon tandem. Je n’ai pas sa tchatche, mais on a des qualités complémentaires, ajoute le nouvel entraîneur du Stade Rennais dont l’arrivée a rapidement fait le tour de la Bretagne malgré les démentis de la direction du club. Le nouvel homme fort des Rouge et Noir prévient toutefois que sa prochaine relation avec Rolland Courbis devra être éclaircir. Qui fait quoi en somme. Notre éventuelle collaboration reste à définir, dit-il. Il faut que les choses soient bien claires : je ne pourrais pas être son adjoint, et lui ne pourrait être le mien. Mais on peut fonctionner ensemble, il n’y a pas de problème. Possible. Comme il ne serait pas étonnant d’apprendre un prochain départ de Rolland Courbis dans les semaines à venir…
Gourcuff s’est présenté au centre d’entraînement de la Piverdière, flanqué de Michel Audrain, qui sera son adjoint. Je suis heureux d’être là, a-t-il d’abord glissé. Michel est un ancien Rennais, on se connaît de Lorient, depuis 2003. Il a l’avantage de me connaître, de connaître mes méthodes… Je suis content qu’on fasse équipe dans ce nouveau challenge. Il entend donner une identité bretonne au Stade Rennais. Les Bretons, c’est tout sauf de la com'(sic). C’est l’humilité, le travail et l’authenticité. Les gens ici ne sont pas dupes, on ne va pas leur vendre de la soupe. Ils devront se retrouver dans ce qu’on sera et ce qu’on présentera. L’identité bretonne, c’est : Moins parler et faire. On va d’abord faire, et après on pourra parler.
« Il faudra faire le tri »
Sa future relation avec son fils Yoann est particulièrement entendue, mais il tient à remettre la situation en perspective. Je ne viens pas à Rennes pour entraîner Yoann. On connaît tous les dangers d’une telle situation, mais on est prêts à les assumer. On est dans une logique où on a dépassé le stade du qu’en-dira-t-on. Il en a suffisamment pris dans la gueule pour être blindé sur le plan médiatique. Moi, par ricochets, j’en ai également pris. Ensuite, sur le plan technique, je pense être à même, avec le staff, de relever le challenge qui consistera à le remettre à son meilleur niveau.
A propos de l’effectif rennais, il faut s’attendre à du mouvement. Il est clair que l’effectif du Stade Rennais est beaucoup trop important, même si beaucoup de joueurs ont été prêtés. Je ne vais pas parler des cas individuels. Il faudra déjà faire le tri, mais j’ai plutôt tendance à faire confiance aux gens, c’est-à-dire à ne pas condamner tout de suite les personnes. Il y a des joueurs qui n’ont pas évolué à leur meilleur niveau cette année, mais on leur donnera une chance pour qu’ils puissent se fondre dans le projet de jeu. Il ne faudra pas non plus se tromper. C’est l’erreur que j’avais faite la première fois [en 2001-2002] : j’avais fait confiance un peu à tout le monde, et ça s’était retourné contre moi. La préparation sera importante pour avoir un jugement plus définitif, idem pour les jeunes qui arrivent. Quant au recrutement, il devra être qualitatif, donc très ciblé. On s’y attelle déjà avec Jean-Luc Buisine (responsable de la cellule recrutement du Stade Rennais)