Les deux défaites de la semaine du PSG à Barcelone en Ligue des champions (3-1) et à Guingamp en Ligue 1 (1-0) ont un peu plus fragilisé la position de Laurent Blanc. S’il n’est pas menacé sur le court terme, le technicien n’avait pas besoin de ça pour voir son avenir s’écrire en pointillés…
Je sais que l’entraîneur est souvent le responsable. Le métier veut ça. Et là, je sais très bien quel responsable on va trouver. Laurent Blanc n’a pas cherché à esquiver le sujet. Au sortir d’une semaine cauchemardesque, marquée par deux défaites à Barcelone (3-1) et Guingamp (1-0), l’entraîneur du PSG est en première ligne au moment où son équipe est sous le feu des critiques. On est tous à mettre dans le même sac, moi y compris, car nous n’avons pas su réagir, concédait-il dimanche soir au Roudourou, où ses joueurs ont affiché une nouvelle fois un niveau de jeu décevant, comme trop souvent en Ligue 1. De là à imaginer que certains ont lâché l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, il y un pas que les principaux intéressés ne veulent pas voir franchi.
Pas du tout, pas du tout. Faut arrêter d’accabler l’entraîneur ! Si on a perdu, les deux matches, ce sont les joueurs, pas l’entraîneur. Tout le monde est derrière le coach, a assuré Blaise Matuidi dans l’Equipe. Il n’y a pas de problème à ce niveau. Il n’est pas sur le terrain. Même défense du côté du capitaine Thiago Silva, à qui un passage sur le banc pourrait faire du bien au vue de ses dernières prestations : Avec le coach ça va. Il n’y a pas de problème avec lui. C’est une très bonne personne, il est très gentil avec nous, a ainsi déclaré le Brésilien. Parfois il parle un peu plus fort. Après le match de Barcelone, il a parlé plus fort avec nous. Chaque joueur a besoin de penser plus et regarder devant. Le PSG a besoin de jouer plus et de gagner, a-t-il déclaré au Parisien. Si ses choix ne sont pas toujours compris, Blanc conserve donc le soutien de son vestiaire. Et de ses dirigeants ?
Pas réputés pour leur patience, ce dont pourra attester Carlo Ancelotti, les Qataris n’ont pas attendu ces deux premières défaites de la saison pour s’interroger sur la capacité du Cévénol à faire franchir un cap au PSG. S’il apparaît inconcevable pour l’instant de les imaginer se séparer de leur entraîneur en cours de saison, comme il l’avait fait en janvier 2012 en virant Antoine Kombouaré pour installer Ancelottisur le banc alors que le club était leader de Ligue 1, le crédit de Blanc a été un peu plus entamé. Le nom de Diego Simeone, qui devrait quitter l’Atletico Madrid à l’issue de la saison, est déjà avancé pour l’été prochain. Une rumeur qui pourrait prendre de la consistance dans les jours à venir. La semaine qui s’annonce, avec les matches contre Ajaccio en Coupe de la Ligue mercredi et Montpellier en Ligue 1 samedi, ne seront pas cruciaux pour l’avenir de Blanc. Mais ces rencontres permettront d’en savoir plus sur la force de réaction d’une équipe qui a attendu mi-décembre pour s’offrir sa première mini-crise de la saison.