Un échange de mail récupéré par nos confrères de L’Equipe entre l’actionnaire principal d’Evian et un agent non homologué est édifiant. Les mauvaises pratiques concernant les transferts dans le monde du football sont loin d’être l’apanage de l’Olympique de Marseille.
Alors que les dirigeants de l’Olympique de Marseille (anciens comme actuels) doivent rendre des comptes à la police à cause de plusieurs transferts suspects, Evian-Thonon-Gaillard et son ancien président Patrick Trottignon sont aussi dans la tourmente. Ce dernier se serait notamment arrangé pour payer des agents non référencés par la Fédération française de football. Un échange de mail entre l’actionnaire principal de l’ETG Esfandiar Bakhtiar et Farid Ayad, l’un de ces agents non homologué qui pratique sous licence malienne est d’ailleurs édifiant. Cela concerne le transfert de Saber Khlifa à l’OM sur lequel Ayad veut récupérer de l’argent (185 000 euros). Votre club ne m’a pas donné de mandat, écrit Ayad. Mais il était formellement prévu que l’on me donne 10% du transfert comme effectué pour la vente de Sagbo avant qu’il me prétexte l’accord avec cette personne dont j’ignorais même l’existence. On m’a dit que je serais payé par M. Isenegger (…) Je souhaite que l’on me rende mon dû car sans moi le transfert n’aurait jamais été fait. Il précise dans un autre mail : M Trottignon m’a confirmé que M Isenegger me paiera sur sa commission perçue pour le transfert de Momo Rabiu à Krasnodar.
De quoi étonner Esfandiar Bakthiar, qui ne comprend absolument pas comment Ayad peut réclamer la somme de 185 000 euros : Savez-vous quel est le montant perçu par Isenegger sur le transfert de Rabiu à Krasnodar ? Comment avez-vous calculé ce montant de 185 000 alors que 10% vous sont dus, à savoir 250 000 euros ?. Réponse de l’agent sous licence malienne : Ce sera le montant net, car il me paie de Dubaï. De quoi démontrer une fois de plus que les pratiques dans le football professionnel français sont très loin d’êtres clean. Les supporters marseillais n’ont donc pas à s’en faire, leur club est très loin d’être le seul à utiliser des pratiques douteuses.