Avec sa technique et son impact physique Paul Pogba est attendu au tournant avant le quart de finale de la Coupe du monde entre la France et l’Allemagne. Le milieu de terrain des Bleus est revenu sur son parcours et sur ce qu’il lui a permis de faire de lui l’un des plus grands espoirs du football mondial.
Vendredi, Didier Deschamps devrait miser sur Paul Pogba pour faire la différence au milieu de terrain contre l’Allemagne. Que ce soit par sa présence physique ou son habilité technique, le milieu de terrain de la Juventus est capable de débloquer une rencontre, comme ce fut le cas lors de son ouverture du score contre le Nigeria (2-0) en 8e de finale. Utilisé à tous les postes du milieu, l’international français se définit un peu comme un couteau suisse. Je pense être un milieu de terrain central. (Sourire.) Je joue un peu devant la défense. J’aime bien aller un peu partout, faire le jeu, aller de l’avant, faire la dernière passe, marquer, défendre, explique-t-il à nos confrères de L’Equipe.
Que ce soit sur le côté gauche, comme à la Juventus, ou bien à droite, comme en équipe de France, la pioche est capable de s’adapter. À gauche, c’est vrai que je peux rentrer sur mon bon pied pour frapper. À droite, je vais plus feinter et privilégier la passe décisive. Mais je préfère percuter sur ce côté tandis qu’à gauche, je préfère rentrer et provoquer avant de frapper, décrit-il dans les colonnes du quotidien sportif. Quant au système de jeu, son passage en Italie l’a réellement fait progresser techniquement : J’aime bien le 4-3-3 ou le 4-5-1. Tu peux tourner plus facilement avec les autres milieux durant le match, il y a plus de liberté. Mais c’est véritablement le 3-5-2 qui m’a fait le plus progresser. C’est très strict, offensivement surtout.
Mais comme le monde entier l’a désormais remarquer, Pogba se distingue avant tout par sa grande qualité technique. Car à ses débuts, Pogba évoluait au poste d’attaquant. Au tout début, j’étais attaquant puis numéro 10. J’étais déjà assez à l’aise techniquement, j’aimais dribbler. Par la suite, je suis descendu d’un cran sur le terrain et j’ai donc commencé à être un peu plus agressif, explique-t-il. Ce sont aussi ses passages à Manchester United et à la Juventus qui lui ont permis d’élargir sa palette de jeu : J’ai bénéficié d’une sorte de mélange que j’ai mis en application dans le box to box anglais (le jeu de surface à surface). En Italie, j’ai ensuite surtout progressé tactiquement. Au final, je pense que mon jeu est autant influencé par le football français que par celui italien ou anglais. Un mélange qui pourrait lui permettre de venir à bout du football allemand pour accéder aux demi-finales de la Coupe du monde ? Il faut l’espérer.