À trois semaines de son entrée en lice en Coupe du monde, l’équipe de France lance sa campagne de matchs amicaux mardi (21h) face à la Norvège. L’occasion de revenir sur les quatre précédents des Bleus en matchs de préparation aux grandes compétitions.
Mondial 2006 : trois victoires sans panache
Après la désillusion de l’Euro 2004, Raymond Domenech succède à Jacques Santini et mène les Bleus au Mondial allemand deux ans plus tard. Une équipe de France décriée et peu séduisante dans le jeu, mais qui remporte tout de même ses trois matchs de préparation. Mais les victoires face au Mexique (1-0), au Danemark (2-0) et à la Chine (3-1) ne sont pas convaincantes avant d’entrer dans la compétition. Pourtant, les Bleus réussiront à sortir des poules – tout aussi poussivement – avant de réaliser une phase finale remarquable, éliminant l’Espagne (3-1), le Brésil (1-0) puis le Portugal (1-0) et ne chutant que sur la dernière marche contre l’Italie (1-1, 3-5 tab). Cette année-là, les matchs de préparation sont à l’image du Mondial des Bleus : poussifs mais réalistes, permettant à l’équipe de France d’atteindre la finale de la Coupe du monde au cours de laquelle il manquera un rien à la bande de Zinédine Zidane pour être sacrée.
Euro 2008 : une équipe de France solide
Pour sa deuxième grande compétition à la tête des Bleus, Raymond Domenech doit préparer son équipe à un Euro qui s’annonce difficile. Mais l’équipe de France se montre solide à quelques jours de l’ouverture du tournoi, remportant deux de ses trois matchs amicaux à l’accent sud-américain (2-0 contre l’Equateur et 1-0 contre la Colombie) et concédant le nul face au Paraguay (0-0). Les Bleus abordent donc l’Euro sans avoir encaissé de buts et lancent leur compétition de la même manière, par un match nul et vierge contre la Roumanie (0-0). Ce sera malheureusement leur meilleure performance dans la compétition, puisqu’ils seront sèchement battus par les Pays-Bas (1-4) avant de tomber face à l’Italie (0-2) en infériorité numérique suite à l’expulsion d’Eric Abidal. Un championnat d’Europe cauchemardesque pour une équipe de France vieillissante. L’ombre d’elle-même malgré trois matchs de préparation relativement solides.
Mondial 2010 : des Bleus poussifs
Battue en mars par une Espagne qui deviendra championne du monde quelques mois plus tard, l’équipe de France aborde ses matchs de préparation à tâtons, sans réelle certitude. Extrêmement poussifs, les Bleus viennent tout de même à bout du modeste Costa Rica (2-1) grâce au premier but international de Mathieu Valbuena. Mais la joie est de courte durée : la France retombe dans ses travers et est tenue en échec par la Tunisie (1-1) avant de sombrer contre la Chine (0-1). Une préparation qui sera le reflet du Mondial des Bleus, incapables de remporter le moindre match et risée du public avec l’affaire du bus de Knysna. À côté de ses souliers, l’équipe de France prend un point contre l’Uruguay (0-0) mais chute face au Mexique (0-2) puis l’Afrique du Sud (1-2) dans une atmosphère pesante, à l’image de sa médiocre préparation à une Coupe du monde dont elle ne passera pas les poules.
Euro 2012 : le sans-faute
Avant d’entamer l’Euro en Ukraine et en Pologne, sa première grande compétition depuis le scandale de Knysna, l’équipe de France réalise un sans-faute et remporte ses trois matchs de préparation. Sous les ordres de Laurent Blanc, en poste depuis la fin du Mondial sud-africain, les Bleus battent poussivement l’Islande (3-2) avant de convaincre face à la Serbie (2-0) puis l’Estonie (4-0). Trois victoires en trois rencontres pour aborder sereinement un championnat d’Europe que l’équipe de France démarre timidement face à l’Angleterre (1-1) avant de battre l’un des pays hôtes, l’Ukraine (2-0). Les Bleus sont défaits lors du dernier match de poule contre la Suède (0-2) mais assurent leur place en quarts de finale face à l’Espagne, contre qui il resteront impuissants (0-2). Les trois matchs de préparation laissaient entrevoir de belles perspectives pour les hommes de Laurent Blanc, mais ceux-ci sont tombés sur un champion du monde en titre trop fort pour eux, mettant en lumière les limites d’une sélection encore convalescente.