Après la victoire contre le Nigeria (2-0), les médias analysent le succès des Bleus comme celui, aussi, de Didier Deschamps, décrit comme un meneur d’hommes au sens tactique aigu. Sa seule erreur consisterait à avoir titularisé Olivier Giroud, loin d’être étincelant à Brasilia.
Didier Deschamps est apprécié des médias. Depuis sa prise de fonction, en 2012, l’ancien entraîneur de Marseille s’applique à donner une image positive des Bleus et de ses joueurs. Une vitrine que la presse, les radios ou encore les télévisions contribuent à faire briller. Mardi, après la qualification des Bleus en quarts de finale face au Nigeria (2-0), les choix du technicien basque ne souffraient d’aucune contestation. Ou presque.
La seule ombre au tableau noir de Deschamps a été Olivier Giroud. Pour Le Télégramme, Didier Deschamps a montré qu’il était un homme et pas une machine, et que cela pouvait lui arriver aussi de se tromper. Aligner Giroud en pointe plutôt que Griezmann sur le côté, face à un adversaire solide en défense et avec une équipe jouant volontairement assez bas, n’était pas une décision judicieuse.
Coaching gagnant
Un avis que partageait Jean-Michel Larqué au micro de RMC : Deschamps a toujours joué avec des joueurs de couloir. Il doit continuer comme ça. En associant Giroud et Benzema dans ce système, ça ne marche pas. Et d’ordinaire si décrié par les médias d’un pays qui en compte soixante millions, le sélectionneur de l’équipe de France fait seulement lever quelques sourcils pour le cas Giroud. Pour le reste, les compliments manquent à la presse pour dresser le portrait du champion du monde 1998.
Ainsi, Slate.fr n’hésitait pas à prévoir que Deschamps maîtriserait ce match piège dans une compétition qui enchante, de l’autre côté de l’Atlantique : En moins de deux ans, le capitaine des champions du monde 1998 a ressuscité l’équipe de France. Il a remis l’enjeu sportif au centre des débats. Deschamps a réponse à tout. C’est sa force. Comme le remarque le quotidien suisse Le Matin, Deschamps avait fait six changements par rapport au match contre l’Equateur (0-0). De quoi parler d’un coaching gagnant pour le média helvète, tout comme pour Pierre Ménès dans les colonnes de Direct Matin.
Les médias allemands fans de DD
Le Télégramme salue également le talent de DD d’avoir su remplacer un Giroud maladroit par Griezmann, tranchant dès son entrée en jeu : Il faut mettre au crédit du sélectionneur français de ne pas s’être entêté et d’avoir eu l’intuition de rectifier son erreur assez rapidement. Mardi, la presse allemande s’est montrée, elle, très critique envers la Nationalmannschaft qui affronte les Bleus, vendredi, au Maracana de Rio (18h00). Elle parle volontiers d’élimination par la France, avec là aussi, des compliments à l’égard de Didier Deschamps.
Thibaud Le Meneec