Didier Deschamps dévoilera le 16 mars la liste pour le rassemblement de la fin du mois avec au programme un match important de qualification à la Coupe du Monde 2018, au Luxembourg (le 25 mars) et la réception en amical de l’Espagne (28 mars). Dans une interview, le sélectionneur des Bleus aborde l’actualité de la sélection dont le cas Kylian Mbappé.
L’éclosion des jeunes pépites
Bien sûr qu’on les suit. Mais à la fin, la liste comporte vingt-trois noms, dans son interview au quotidien l’Équipe, Didier Deschamps ne ferme pas la porte à l’arrivée des nouvelles pépites en sélection nationale. Le sélectionneur insiste surtout, sur les choix qu’il devra effectuer le 16 mars : dans ma prochaine liste, le 16 mars, il y a ceux que je prendrai et ceux que je ne prendrai pas mais qui mériteraient d’y figurer. Il n’oublie pas aussi les joueurs qui sont déjà présents et qui continuent d’être performants avec leur club : Vous parlez beaucoup d’Adrien (Rabiot). Vous avez raison. Mais N’Golo Kanté est phénoménal. Et avec moi, parfois, il ne joue pas. Pourquoi ? Parce que Pogba et Matuidi sont performants.
Kylian Mbappé est très bon
L’ancien entraîneur de l’OM est revenu sur l’attraction du moment dans le championnat de France, Kylian est très jeune. À dix-huit ans, le potentiel est là. C’est vrai, on parle beaucoup de lui. Ne brûlons pas les étapes. Il utilise très bien le temps de jeu que lui donne Jardim. Avant de rappeler que l’auteur de 9 buts en Ligue 1 cette saison a encore à progresser. Si vous me demandez s’il a le niveau international, je vous réponds oui. Pour une convocation dès la prochaine sélection, Deschamps répond ça viendra. Coman et Martial aussi sont arrivés tôt. Ils ont fait des choses extraordinaires. Ça peut coincer à un moment. Pourtant, la qualité est là.
Le retour de Karim Benzema en bleu
La gestion du cas Karim Benzema est plus compliquée. Didier Deschamps estime que la porte n’est pas plus ouverte aujourd’hui qu’elle n’était fermée avant. J’ai des choix à faire, basés sur des critères sportifs et collectifs. Pour lui, les critères sportifs s’appliquent à l’ensemble des joueurs de la sélection que ce joueur s’appelle Benzema, mais aussi Griezmann ou Pogba. Ma réflexion, c’est l’équipe de France avec des joueurs qui doivent entrer dans un collectif. Personne ne sera jamais au-dessus de l’équipe et de son identité collective.
La forme des internationaux
Sur le cas Steve Mandanda le sélectionneur ne s’étend pas. Il est dans une situation compliquée. Il y a eu sa blessure et le changement d’entraîneur. Je ne vais pas dire que je suis inquiet mais tant qu’il ne joue pas. Pour son chouchou, Moussa Sissoko, le sélectionneur admet il joue peu mais ne ferme pas la porte pour la sélection de la fin du mois Il pourrait être plus important (son temps de jeu). Mais je connais Moussa. Alors que pour le buteur de l’équipe de France, Olivier Giroud, Deschamps reste très confiant Oliv’ a toujours connu des périodes où il jouait beaucoup et d’autres où il jouait moins. Mais quand il joue, il marque souvent . Il est toujours là, performant. Et efficace.
Les échéances à venir
Le sélectionneur des Bleus est prudent vis-à-vis du Luxembourg : attention, la plupart des équipes n’ont pas eu la tâche facile contre le Luxembourg. On n’est pas qualifiés, on doit augmenter notre capital points. Il y en aura trois en jeu. Arriver jusqu’en finale de l’Euro, renforce la vision des adversaires sur l’équipe de France, comme une favorite des compétitions : Maintenant, c’est vrai, l’adversaire s’adapte à nos forces. Et souvent, il pense d’abord à défendre. L’exemple frappant, c’est les Pays-Bas, qui, traditionnellement, vont de l’avant. Voir les Hollandais cantonnés dans leur trente mètres, à chercher avant tout à réduire les espaces et les intervalles, ce n’est pas courant.
L’élection à la présidence de la fédération
Je souhaite et j’espère que le président sera réélu. Par rapport à notre relation de confiance : nous travaillons ensemble depuis quatre ans, ça se passe très bien, a lâché Didier Deschamps qui défend ardemment le bilan de Noël Le Graët, que ce soit sur l’équipe de France A et tout ce qui va avec, les équipes de jeunes, les partenaires, l’Euro ou la partie amateurs pour qui il y a eu beaucoup de choses de faites. Il assure ne pas être piloté par l’actuel président, c’est mal connaître le président ou moi que de penser qu’il ait pu me demander quoi que ce soit. Si un autre président est élu, le 18 mars prochain, le sélectionneur ne partira pas, Mon objectif, c’est d’emmener l’équipe de France à la Coupe du monde 2018. Mon énergie est focalisée là-dessus, sauf si l’on ne veut pas que je continue.
NP