Raphaël Varane s’est mué en buteur pour permettre à l’équipe de France de terminer l’année sur un succès devant la Suède mardi soir (1-0). Capitaine au Vélodrome du haut de ses 21 ans, il est bien le nouveau patron des Bleus, et ce à tous les niveaux.
Didier Deschamps a assuré qu’il n’avait pas l’intention de changer de capitaine. Pourtant, Raphaël Varane ne fait rien pour lui faciliter la tâche dans ce dossier. Irréprochable à tout point de vue, le défenseur du Real Madrid a fêté sa première titularisation comme capitaine en l’absence de Lloris par un but, son premier en équipe de France, décisif face à la Suède mardi (1-0). Il a un excellent jeu de tête, c’est bien qu’il ait débloqué la situation, a souligné le sélectionneur, refusant de trop s’arrêter sur la performance individuelle du héros de la soirée. Oui, je suis content d’avoir débloqué mon compteur et surtout avec un but qui donne la victoire, avance de son côté Varane dans le Parisien. Cela faisait un moment que j’étais présent sur les coups de pied arrêtés mais ça ne m’avait pas souri ces derniers temps en équipe de France, jusqu’à cette fois !
Et ce brassard de capitaine, qu’il avait déjà porté contre l’Arménie en octobre quand Blaise Matuidi était sorti, a été la cerise sur le gâteau. C’est important pour moi de prendre mes responsabilités, de communiquer avec mes partenaires. Ses responsabilités, le joueur formé au RC Lens les prends depuis sa première sélection en mars 2013, devant la Géorgie (3-1). Longtemps gêné par des problèmes au genou, il a pris part à 13 des 15 matches disputés par les Bleus en 2014. Et exceptée cette erreur de marquage sur Mats Hummels face à l’Allemagne au Mondial, pour l’unique défaite des joueurs de Didier Deschamps cette année (0-1), il ne peut rien se reprocher. Propulsé patron de la défense tricolore du haut de ses 21 ans, il a pourtant enchaîné les partenaires à ses côtés en charnière centrale (Sakho, Mangala, Koscielny, Mathieu), un secteur où les automatismes sont primordiales.
Mais Varane s’en est toujours sorti avec les honneurs, à l’image de sa nouvelle solide prestation devant la Suède. Et ce alors qu’il bataille en parallèle pour une place de titulaire en club, où Carlo Ancelotti préfère régulièrement aligner la paire Ramos – Pepe. Pas de quoi perturber le jeune homme qui affiche une maturité implacable et une ambition à toute épreuve, que ce soit d’un point de vue individuel ou collective. J’essaie de garder le cap. Je suis quelqu’un qui a toujours besoin d’avoir des objectifs élevés. Je vais continuer à travailler et à rester sérieux, a avancé le capitaine d’un soir, qui vise haut avec les Bleus. On va essayer de poursuivre ça l’année prochaine. Il faudra garder la même mentalité et cette dynamique positive. On commence à se connaître de mieux en mieux et, l’an prochain, il faudra essayer de se montrer encore plus efficaces.