La sanction est tombée jeudi. Brandao, coupable d’avoir assené un coup de tête à Thiago Motta, a écopé de six moins de suspension. L’attaquant de Bastia ne pourra pas jouer avant la 26ème journée de championnat, en février prochain. Une sanction lourde mais justifiée.
Le 11 août dernier, dans les couloirs du Parc des Princes, Brandao avait sagement attendu Thiago Motta avant de lui infliger un coup de tête et de prendre la fuite par la suite. Le dérapage du Brésilien, filmée par les caméras de vidéo-surveillance du Parc des Princes, avait fait le tour des réseaux sociaux. Si l’on se demande encore pourquoi, une chose est sûre : Brandao ne pourra pas rejouer avant six mois, sanction infligée par la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel (LFP) ce jeudi. Le communiqué indique en effet que le Bastiais sera donc à nouveau qualifié le 22 février 2015.
Trop sévère ? A en voir l’historique des sanctions infligées dans les championnats de Ligue 1 et Ligue 2, on aurait tendance à dire que oui. Six mois ferme, c’est tout simplement la deuxième plus grosse sanction infligée à un joueur en Ligue 1/Ligue 2. Rien que ça. Seule Cyril Jeunechamp, coupable d’avoir frappé au visage un journaliste de l’Equipe le 17 novembre 2012, avait écopé d’une sanction plus lourde (1 an dont 6 mois avec sursis réduite à 6 mois ferme et 6 de sursis après appel).
Discipline : #SCBOM Le SC Bastia condamné a 3500€ d’amende / Dossier #Brandao : 6 mois de suspension ferme.
— SC Bastia (@s_c_bastia) 18 Septembre 2014
La LFP frappe fort
Sur le papier, la sanction peut néanmoins paraître lourde. La LFP a voulu marquer le coup en frappant fort, sans aucun doute. Dans le règlement de la commission de discipline de la LFP, il y est écrit noir sur blanc qu’une brutalité ou un coup à l’encontre d’un joueur, en dehors de la rencontre, et entraînant une blessure constatée par certificat médical sans ITT (Incapacité temporaire de travail) est sanctionné de huit matches. Or, Thiago Motta avait repris l’entraînement au lendemain de l’incident et n’avait pas été arrêté. Victime d’une fracture du nez non déplacée, le milieu de terrain italien figurait même sur la feuille de match contre Evian Thonon-Gaillard une semaine plus tard, ne participant toutefois pas à la rencontre.
A chaud après l’incident, le président du Paris Saint-Germain Naser Al-Khelaïfi n’y avait pas été par quatre chemins, comme il l’avait indiqué au micro de BeIN Sports : Brandao n’est pas un joueur de foot. Il doit être suspendu à vie. La défense, représentée par Me Olivier Martin, ne comprend elle pas la lourdeur de la sanction : Thiago Motta ne justifie pas d’une ITT au sens des règles de la Ligue avant d’ajouter avoir espéré que la sanction maximale (serait) de 8 matches (…) selon l’application des textes. Reste à savoir quelle sera, s’il y a, la sanction du club corse envers son joueur (licenciement ?) et enfin, si le joueur fera appel.
Coup de tête de #Brandao sur Thiago #Motta : les images de la vidéosurveillance du Parc des Princes –> http://t.co/gFGNr8VhHI #PSGSCB
— Canal Football Club (@CanalFootClub) 16 Août 2014
Jérémy LEVY