Interrogé par l’Equipe avant sa garde à vue, Vincent Labrune a évoqué le cas des intermédiaires pouvant se greffer sur un transfert. Le président de l’OM a pris pour exemple le départ de Mathieu Valbuena pour le Dynamo Moscou cet été. Un dossier quelque peu complexe. Valbuena, je n’avais pas d’offres, j’ai commencé à paniquer. J’ai vu que Meissa (N’Diaye) avait vendu Vainqueur au Dynamo Moscou. J’ai appelé Meissa pour lui demander qui avait ses entrées au Dynamo, lui ou Roland Duchâtelet, le président du Standard de Liège, que je connais un peu. Je lui demande s’il veut proposer Valbuena et me mettre en relation avec les mecs. Derrière, les intermédiaires qui font les transferts pour Moscou m’ont appelé. Ils m’ont envoyé une lettre selon laquelle c’était eux les représentants, ils m’ont envoyé le contrat avec les deux clubs et même la proposition écrite pour le joueur, explique le président Labrune, confronté par la suit à plusieurs soucis administratifs.
Après, le joueur a dit un coup oui, un coup non. À la fin, c’est oui. Alors on doit payer l’agent russe ou croate, je ne sais plus. Le mec nous envoie sa licence, qui n’est pas valable en France. Donc, on a filé le mandat de vente à Meissa, qui ne voulait même pas au départ. Mais je lui ai dit : ‘On a un problème, on ne peut pas payer le mec.’ Donc on lui a filé le mandat de vente, ce n’était pas incohérent parce que c’est Meissa qui, dans les faits, a permis de réaliser la vente. Bernès (l’agent de Valbuena), lui, a été géré en direct par les Russes. Dans cette affaire précise, si on n’avait pas fait de mandat, on était dans une merde noire car, en face, on avait des agents russes qui ont tout fait pendant un mois pour faire le deal et qu’on ne pouvait pas payer parce qu’ils n’avaient pas la licence. On aurait pu avoir des problèmes, ajoute Labrune, faisant comprendre que rien n’est jamais simple dans un transfert de ce genre.