L’UEFA, qui lance mercredi sa plateforme de revente de billets pour l’Euro 2016 (10 juin-10 juillet), va attaquer en justice tous les sites internet qui en proposent de manière illégale.
Personne n’a le droit de proposer des billets, hormis l’organisateur, souligne Jean-François Vilotte, avocat de la confédération. Nous allons attaquer tous les sites de revente illicite par toutes les voies procédurales offertes, au civil ou au pénal, a ajouté l’ancien président de l’Autorité de régulation des jeux en ligne (Arjel). La revente de billets sans autorisation est condamnée pénalement depuis 2012 en France.
Il y a deux risques, prévient Jean-François Vilotte. D’abord, les sites vendent des billets qu’ils n’ont pas, car personne n’a encore reçu de contremarque. Les acheteurs risquent donc de ne jamais rien recevoir, et s’ils reçoivent quelque chose, de ne pas pouvoir entrer dans le stade, en cas de contrefaçon. Il y a aussi le risque de payer plutôt très cher certains sésames.
C’est seulement à travers la plateforme officielle de l’UEFA que pourront, de manière licite, opérer les spectateurs en quête d’un billet, et ceux qui veulent s’en séparer. Elle ouvre aujourd’hui à midi et sera disponible jusqu’au jeudi 31 mars à l’adresse de la billetterie. Les supporteurs ayant déjà obtenu des billets mais ne souhaitant ou ne pouvant plus les utiliser pourront ainsi les revendre. Tous les billets seront achetés à leur valeur nominale. Le nombre de places sur le marché dépendra de ce que les supporteurs mettront à disposition chaque jour.