Lassana Diarra ne peut pas jouer avec l’Olympique de Marseille lors de la réception de Montpellier en Coupe de France. Le milieu de terrain se trouve à Lausanne devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS), suite au litige qui l’oppose avec le Lokomotiv Moscou. Une affaire qui peut conditionner la suite de la carrière phocéenne.
Lassana Diarra n’est pas sur le terrain, mais il joue bien un match. Sur le terrain judiciaire. Il plaide sa cause devant le Tribunal arbitral du sport (TAS), à Lausanne. Il doit convaincre les arbitres indépendants dans le litige qui l’oppose à son précédent employeur, le Lokomotiv Moscou, lequel réclame quelque 10 millions d’euros au milieu de terrain. Le club russe considère qu’il a rompu de manière unilatérale son contrat qui les liait jusqu’en 2019, alors que le joueur assure que les Moscovites l’ont renvoyé en août 2014. Le Lokomotiv a d’ailleurs obtenu gain de cause en première instance, la Chambre de résolutions des litiges de la FIFA statuant en sa faveur et condamnant Diarra pour rupture abusive. D’après l’instance internationale, l’international ne pouvait s’engager avec un autre club tant que ce conflit n’était pas réglé. Quelques mois plus tard, en juillet, l’OM l’enrôlait, s’appuyant sur une décision de la Cour européenne des droits de l’homme. C’est donc au tour du TAS de décider. En cas de décision défavorable du TAS, qui s’acquitterait de l’amende ? Certainement l’OM qui pensait engager un libre de tout contrat.
La conséquence immédiate est l’indisponibilité de Diarra contre Montpellier en 16es de finale de la Coupe de France. Sauf contretemps, il effectuera son retour contre Lyon, dimanche, en championnat. L’OM en aura besoin. Cette saison, l’Olympique de Marseille a disputé neuf rencontres sans son milieu de terrain. Avec ou sans Lassana Diarra, l’OM l’emporte dans des proportions similaires. Mais il a deux fois plus de chances de s’incliner lorsqu’il n’est pas inscrit sur la feuille de match.