A seulement 22 ans, Xherdan Shaqiri représente l’atout offensif n°1 de l’équipe nationale suisse et un des cadres de la Suisse, qui démarre le Mondial face à l’Equateur, dimanche à 18h00.
Le parcours de Xherdan Shaqiri pourrait sortir tout droit d’un roman. Né au Kosovo en 1991 et immédiatement réfugié en Suisse, le milieu de terrain de la Nati a connu les terrains vagues avant d’être repéré par le FC Bâle à l’âge de huit ans et de progresser jusqu’à intégrer l’effectif du Bayern Munich en 2012, au sein duquel il a remporté treize trophées à ce jour. Ce qui n’empêche pas Shaqiri d’être à l’aise avec sa success story, comme lorsqu’il s’amuse, désinvolte, à demander à l’assistant Michel Pont de s’imaginer à la tête de l’équipe d’Equateur face à la Suisse.
Justement, que pense Shaqiri de son équipe nationale, tête de série du groupe E et aux prises avec la France, l’Equateur et le Honduras ? Nous sommes la petite Suisse. Nous ne sommes ni le Brésil, ni l’Espagne, lâche-t-il. Nous ne pouvons gagner qu’en équipe. Bien sûr, je rêve d’être décisif dimanche. Mais pour l’être, j’ai besoin de mes coéquipiers, de l’équipe. Une modestie habituelle pour l’Espoir suisse de l’année 2010 et Joueur suisse de l’année les deux saisons suivantes, teintée d’une fougue qui fait de lui un danger évident pour les adversaires de la Nati au Brésil.
Il peut marquer l’histoire du football suisse
Buteur en match de préparation face au Pérou, Xherdan Shaqiri s’est imposé comme l’un des atouts majeurs de l’équipe dirigée par Ottmar Hitzfeld avec 33 sélections pour 9 réalisations, le deuxième meilleur total pour un joueur suisse. Au point d’être l’élément le plus connu d’un effectif jeune, dont l’âge moyen de 26 ans. Celui qui a découvert la sélection à 18 ans reste humble sur sa notoriété : Le fait d’être le joueur que le public reconnaît s’explique pour une raison évidente : je joue au Bayern Munich. Et au Brésil, ce club est connu de tous.
Face à l’Equateur, Shaqiri n’est pas assuré de débuter la rencontre. Il sera en revanche un des jokers de luxe de l’équipe, capable de débloquer la situation par une accélération opportune conclue par une frappe lointaine. Des qualités techniques, certes, mais également une sérénité étonnante pour un joueur de son âge, promis à un avenir radieux au sein de la Nati. Lui ne voit pas de place pour une déconvenue et assure : Les derniers entraînements ont été bons. Nous serons prêts dimanche. Pour le début de sa seconde Coupe du monde, dimanche, Shaqiri a l’occasion de marquer encore davantage le football suisse. Une nouvelle étape logique pour un habitué du succès.
Thibaud Le Meneec