Auteur d’une grande saison avec la Roma, Miralem Pjanic espère bien confirmer sa forme du moment lors de ce Mondial. La Bosnie-Herzégovine comptera en tout cas sur son meneur de jeu samedi (00h) face au Nigeria, dans un match décisif pour la qualification en huitièmes de finale.
24 ans, mais un CV déjà impressionnant. Trois ans après son départ de l’Olympique lyonnais, Miralem Pjanic n’est plus le garçon discret qui avait quitté le Rhône dans les derniers jours du mercato estival. Pièce maîtresse de la Roma de Rudi Garcia, le milieu de terrain bosnien est aujourd’hui un élément incontournable de son club et de sa sélection. Avec 46 capes au compteur, il est même devenu le dépositaire du jeu de la Bosnie-Herzégovine aux côtés de Zvjezdan Misimovic, véritable gloire locale dont il est le digne héritier.
Appelé à mener son petit mais ambitieux pays vers les sommets du football, Miralem Pjanic ne se pose pas de questions pour autant. Après avoir découvert la Coupe du monde comme l’ensemble de ses coéquipiers – la Bosnie-Herzégovine participe à son premier Mondial – dimanche dernier face à l’Argentine (1-2), le Romain est apparu serein malgré la défaite et ne semble pas atteint par la pression qui pèse sur ses épaules. J’ai de l’expérience aujourd’hui. Cela fait déjà sept ans que j’enchaîne les matches de haut niveau. De Metz à la Roma en passant par Lyon, je suis habitué à jouer des grands matchs, notamment en Ligue des champions. Des beaux matches. Je ne mets pas de pression. J’essaie de faire toujours plus, de progresser, d’être le meilleur, déclarait-il en zone mixte après une prestation encourageante contre l’Albiceleste.
Pourtant séduisante, la Bosnie de Pjanic est repartie du Maracanã avec une défaite qui pourrait peser dans la course aux huitièmes de finale. Un objectif que les troupes de Safet Susic comptent bien atteindre, Miralem Pjanic en tête. Car malgré une superbe première partie de carrière où il a côtoyé les plus grands joueurs, l’ancien Lyonnais n’a toujours pas remporté le moindre titre et passer le premier tour d’une Coupe du monde avec son pays serait une victoire au moins aussi importante qu’un trophée en club. Pour cela, la Bosnie-Herzégovine devra se défaire d’un Nigeria venu au Brésil en habitué. Mais nul doute que plus personne ne faire peur à Pjanic, lui qui a été le grand artisan de la qualification bosnienne et de l’immense saison de la Roma en Italie. Lui qui a si bien grandi…