La Coupe du monde débute le 12 juin prochain, et entre-temps, Sport.fr vous fait découvrir chacune des 32 équipes de la compétition. Pour sa quatrième phase finale consécutive, la Corée du Sud aura sa carte à jouer dans une poule H ouverte et s’appuiera sur un groupe jeune pour atteindre à nouveau les 8e de finale.
Objectif : sortir encore des poules
Demi-finaliste à la surprise générale en 2002 à domicile, la Corée du Sud a fait oublier son élimination en poules en 2006 en allant jusqu’en 8e de finale de la précédente édition. Sortis avec les honneurs par l’Uruguay (2-1) en Afrique du Sud, les Guerriers Taeguk ne devront pas décevoir tout un pays qui croit en eux cette année. Il y a une forte attente autour de cette équipe, explique Paul Williams, journaliste pour le site asianfootballfeast.com. La plupart des gens pensent qu’elle a les moyens de sortir de son groupe. Elle a une équipe jeune, mais relativement expérimentée. Le changement d’entraîneur intervenu il y a moins d’un an, avec la nomination de l’ancien capitaine Hong Myung-bo, ne sera pas un problème, assure notre interlocuteur, plus confiant sur les chances coréennes au Brésil dans un groupe H homogène.
La star : Park Chu-young, leader contesté
Depuis son départ de Monaco pour Arsenal en 2011, Park Chu-young n’a disputé que 17 matches de Championnat. Envoyé en prêt au Celta Vigo et à Watford ces dernières saisons, l’attaquant s’est perdu, entre méforme et blessures. Ce qui ne l’empêche pas, à 28 ans, de rester titulaire à son poste en sélection. De quoi faire grincer des dents au pays, où sa convocation pour le Mondial a fait débat après une longue blessure. Son cas divise, admet Paul Williams. Il est talentueux, mais son manque de temps de jeu ces dernières saisons a été une grande source de frustration. La Corée n’a toutefois pas encore trouvé un attaquant pour le remplacer. En fin de contrat et laissé libre par Arsenal, l’ancien joueur du FC Séoul devra se montrer au Brésil pour espérer rebondir en Europe. Il reste le meilleur attaquant de l’effectif et je m’attends à ce que son apport soit important, prévient le spécialiste du football asiatique à son sujet.
Style : pas vraiment d’attaque
Pour Paul Williams, la Corée du Sud devrait évoluer en 4-2-3-1 au Brésil. S’il souligne la volonté d’avoir la possession du ballon, grâce notamment à un milieu de terrain représentant le point fort de cette équipe, il note surtout deux problèmes : la défense n’est pas gage d’assurance tous risques et l’attaque et leur gros point faible. Ils n’arrivent pas à beaucoup marquer. Il suffit de regarder les matches des hommes de Hong Myung-bo en 2014 pour s’en rendre compte : en cinq rencontres, ils n’ont marqué que trois fois en deux matches (avec à chaque fois la victoire au bout), tout en encaissant sept buts. Ils se créent beaucoup d’occasions, mais en convertissant très peu. C’est pour ça que Park Chu-young a été appelé. Vu que leur défense n’est pas toujours rassurantes, il leur faudra être plus efficace, surtout contre de grandes équipes, ajoute Paul Williams. Dans le cas contraire, il sera difficile pour la Corée du Sud d’imaginer aller loin dans ce Mondial.
F.S