La Coupe du monde débute le 12 juin prochain, et entretemps, Sport.fr vous fait découvrir chacune des 32 équipes de la compétition. Douze ans après sa dernière participation, la Belgique se présente au Brésil avec l’une des meilleures générations de son histoire. De quoi imaginer une belle surprise ?
Objectif : un potentiel à confirmer
Hazard, Fellaini, Kompany, Courtois… Il y a longtemps que la Belgique n’avait pas présenté une équipe aussi séduisante sur le papier. Du coup, l’attente est grande autour de la sélection de Marc Wilmots nous avoue
Manuel Jous, journaliste pour la RTBF. Tout le pays attend beaucoup d’eux, d’autant plus avec la campagne de qualification réussie. L’objectif minimum c’est de franchir le premier tour. Dans le cas contraire, ce serait un échec. Si on y parvient, ce ne sera que du bonus ensuite, explique-t-il, tout en étant assez mesuré sur les chances des Diables Rouges. Je les vois franchir cette poule, même si ce ne sera pas si simple que veulent le penser certains. En 8e ça se corse. Une deuxième place signifierait de sûrement jouer l’Allemagne. Si on termine premier, ce serait, sauf surprise, le Portugal. Et là, tout dépendrait beaucoup de la forme de Ronaldo. Je ne serais donc pas surpris que l’aventure s’arrête en 8e, confesse-t-il, pointant le manque d’expérience des grands tournois notamment de ce groupe.
La star : Hazard, pas prophète en son pays
Il sera l’un des joueurs les plus attendus de la Coupe du monde. Cadre de Chelsea et star de Premier League après avoir conquis la France et la Ligue 1 avec Lille, Eden Hazard sera l’un des principaux atouts de la Belgique au Brésil. Mais ce ne sera pas le seul, tempère Manuel Jous. Avec l’équipe actuelle, Hazard a moins ce statut d’extraterrestre qu’il a pu avoir en L1 ou même à Chelsea parfois. Il est un élément parmi d’autres. Pendant les qualifications, De Bruyne a été globalement plus en vue. Ce n’est pas Hazard qui a porté l’équipe. Il peut faire la différence tout seul, mais d’autres joueurs aussi, explique notre interlocuteur. Si la relation d’Hazard avec le public belge s’est aplanie et qu’il fait partie des chouchous de Wilmots, il doit encore franchir un palier en équipe nationale. Il n’est pas encore aussi décisif niveau stats qu’en club, même s’il fait l’unanimité en sa faveur, ajoute le journaliste de la RTBF à ce sujet.
Style : sexy sur le papier… et le terrain
Huit victoires et deux nuls : les qualifications ont été rondement menées par les Diables Rouges, enfin séduisants dans leur 4-3-3 après un sérieux passage à vide sur la scène internationale. La Belgique était connue pendant des années pour sa faculté à défendre et à conserver les résultats, on n’a plus ce style, assure Manuel Jous avant d’analyser la méthode Wilmots : Il insiste toujours sur la nation de bloc malgré les individualités qui composent cette équipe, et un jeu vers l’avant. La concurrence dans tous les secteurs de jeu est énorme, dans une équipe pouvant également être efficace dans le jeu en contre, avec des ailiers (Hazard, Mertens, Chadli…) très rapides et techniques et un Lukaku bien meilleur dans ce contexte. Petit bémol : cette équipe a encore des difficultés à à faire le jeu dans des matches où elle est favorite. Un statut que la Belgique aura à défendre dans le groupe H contre la Russie, la Corée du Sud et l’Algérie, en espérant faire au moins aussi bien qu’en 2002, 1994 ou 1990 avec un 8e de finale et se rapprocher de la 4e place décrochée en 1986.
F.S