La Coupe du monde débute le 12 juin prochain, et entretemps, Sport.fr vous fait découvrir chacune des 32 équipes de la compétition. Dix ans après être devenue championne d’Europe pour la première fois de son histoire, la Grèce débarque avec quelques certitudes au Brésil après sa qualification arrachée en barrages.
Objectif : aucune limite
Sans faire de bruit, la Grèce s’est installée dans le paysage du football mondial. Son absence à la Coupe du monde 2006 est oubliée, tout comme son échec à l’Euro 2008 (élimination au 1er tour). Proches de sortir de leur poule à la Coupe du monde 2010 (3e derrière l’Argentine et la Corée du Sud), les Hellènes restent sur un quart de finale à l’Euro 2012. De quoi arriver sereins est espérer se qualifier pour les huitièmes de finale pour la première fois de leur histoire, assure Panagiotis Koumantaros, journaliste pour l’Athens New Agency. Ce sera difficile mais pas impossible, car c’est une équipe solide et compétitive, ajoute-t-il, espérant que ses joueurs voudront faire un joli cadeau d’adieu à leur sélectionneur Fernando Santos, qui partira après la Coupe du monde.
La star : Mitroglou, entre ombre et lumière
On peut passer de héros dans son pays, avec trois buts inscrits contre la Roumanie en barrages et quatorze en douze matches de championnat avec l’Olympiakos, à celui de gros flop du mercato hivernal en Premier League. Joueur grec le plus cher de l’histoire avec son transfert pour Fulham évalué à 14 M€ en janvier, Kosta Mitroglou a traversé la deuxième partie de saison comme un fantôme : trois matches disputés, aucun but inscrit, une blessure au genou et une relégation à la clé pour son club. Mais en sélection, cet attaquant puissant (1m88, 86) reste indiscutable. C’est le seul qui est aussi imprévisible et capable de marquer de n’importe où, assure notre interlocuteur. Dans certains matches, on ne le voit pas jusqu’au moment où il marque, même s’il n’est pas très rapide. Il n’a pas réussi à montrer sa valeur à Fulham mais il sa présence est très importante en sélection. Une confiance que Mitroglou devra désormais confirmer au Brésil.
Le style : la défense comme meilleure arme
On ne change pas une tactique qui fonctionne. Championne d’Euro en 2004 grâce à sa solidité défensive, la Grèce a composté son ticket pour le Brésil en s’appuyant notamment sur la même arme. Deuxième meilleure défense des éliminatoires de la zone Europe (derrière l’Espagne) avec seulement 4 buts encaissés (pour 9 inscrits), la troupe de Fernando Santos cherche aussi à avoir la possession de balle et à contrôler le tempo, précise Panagiotis Koumantaros, qui ajoute que la Grèce ne joue pas défensif dans son 4-3-3 et s’appuie sur sa force collective, même si l’absence d’un joueur-lé capable de faire la différence à tout moment se fait parfois ressentir.
Frédéric Sergeur