Sauf exploit de l’Iran ou incroyable faillite de son côté, l’équipe de France affrontera l’Argentine ou le Nigeria en 8e de finale de la Coupe du monde. Deux adversaires à la portée des Bleus à la vue de ce qu’ils ont montré depuis le début de la compétition.
Messi, la seule lumière de l’Argentine
C’était la crainte de tous les observateurs : un possible affrontement avec l’Argentine en 8e de finale. Crainte qui s’est estompée après les deux premières prestations poussives de cette Albiceleste. Certes, elle est composée de joueurs de classe mondiale et poussée par un public très bruyant. Mais ses deux victoires à l’arrachée contre la Bosnie (2-1) et l’Iran (1-0) ont dévoilé au grand jour les difficultés d’Alejandro Sabella à bien faire jouer une équipe dépendante des coups d’éclat de Lionel Messi. Loin d’être transcendant dans le jeu, le quadruple Ballon d’Or a sauvé par deux fois les siens dans les dernières secondes.
Pas suffisant pour cacher le fait que lui et ses coéquipiers de l’attaque Gonzalo Higuain et Sergio Agüero, transparents samedi, peinent à peser sur les défenses adverses, que ce soit en 3-5-2 ou en 4-3-3. Le milieu de terrain n’a pas l’influence escomptée, à l’image d’Angel Di Maria, et la défense est loin d’être tous risques, en attestent les trois sauvetages de l’improbable héros Sergio Romero, gardien remplaçant de Monaco cette saison, devant l’Iran. Un nul contre le Nigeria jeudi prochain assurerait à l’Argentine de terminer en tête du groupe F et de logiquement éviter l’équipe de France. La bonne affaire ne sera peut-être pas pour qui on pensait, même si les Bleus n’ont battu que deux fois l’Argentine en onze confrontations (pour deux nuls). La dernière fois, c’était en 1986.
Le Nigeria monte en régime
Son match contre l’Iran, premier nul de cette Coupe du monde (0-0), a inquiété. Alors le Nigeria a rectifié le tir en sortant une prestation bien plus convaincante face à la Bosnie (1-0). Il a été bien aidé par la faiblesse d’un adversaire déjà éliminé après deux matches pour sa première participation au Mondial et par le trio arbitral, qui a refusé un but valable à son adversaire. Les Super Eagles ont toutefois délivré une meilleure copie. Sur le plan défensif, le retour du capitaine Joseph Yobo dans le onze de départ et la baraka d’un Vincent Enyeama toujours impeccable dans les buts ont rassuré. Le duo Mikel – Onazi à la récupération a confirmé tout son potentiel athlétique, alors que les joueurs offensifs ont été plus en vue, à l’image d’Emenike, monstre de puissance, et d’Odemwingie, buteur pour son retour comme titulaire.
Efficace en contre-attaque grâce à la vitesse de ses joueurs offensifs, pas toujours inspirés toutefois dans leurs choix, le Nigeria ne serait pas un cadeau pour des Bleus qui auraient à justifier leur statut de favori en cas de confrontation au prochain tour. L’unique match entre les deux équipes, amical, avait tourné à l’avantage des Super Eagles en 2009 à Lyon (0-1).