Transfuge de l’Olympique de Marseille, Mathieu Valbuena rejoint le Dynamo Moscou et le championnat russe pour trois ans contre 7 M€. S’il a déclaré que le club moscovite présentait un projet intéressant, l’international français a-t-il raison de s’exiler loin de l’Hexagone ? Sport.fr fait le point sur les changements qu’implique ce transfert pour Petit Vélo.
Une notoriété moins grande ?
Moscou se trouve à plus de 3000 kms de Marseille. Et si le public français croise parfois la route d’un club russe en Ligue des champions ou en Ligue Europa, force est de constater que la Première Ligue russe ne jouit pas d’une grande notoriété en France. Et Mathieu Valbuena pourrait pâtir de ce déficit de réputation d’une compétition moins cotée que la Ligue 1, que l’ancien Marseillais connaît depuis 2006. A l’inverse, Valbuena disposera des clés du jeu du Dynamo et pourrait bénéficier d’une liberté plus grande qu’au Vélodrome. De quoi se rappeler régulièrement au bon souvenir des supporters marseillais ?
La carrière en Bleu, pas menacée ?
En choisissant le Dynamo Moscou à presque 30 ans, Mathieu Valbuena sait que sa décision ne doit pas fragiliser son avenir international. Rassuré par Didier Didier Deschamps sur sa place avec l’Equipe de France, Mathieu Valbuena part avec l’assurance de garder son rond de table chez les Bleus au moins jusqu’à 2016 et l’Euro. Pour autant, le challenge sportif du Dynamo, qui peut étonner sur le réel attrait de Valbuena pour une équipe compétitive sur les plans national et international, devra être de taille pour lui garantir une place de titulaire quoiqu’il arrive. Même avec la confiance de Deschamps, Valbuena évolue sans filets, ou presque.
L’argent, principale raison de son départ ?
Les ambitions des Bleu-et-Blanc sont parfaitement compatibles avec les miennes et je suis impatient de faire mes débuts sous le maillot du Dynamo Moscou, a déclaré Valbuena sur le site de la formation moscovite. Je ferais tous les efforts nécessaires pour permettre au club d’atteindre ses objectifs. Des efforts à 10 M€ nets sur trois ans, une somme qui a joué dans la balance pour attirer le natif de Bruges, près de Bordeaux, sur les bords de la Moskova. De ce point de vue-là, le Dynamo Moscou représente un compromis entre un club compétitif d’Europe et une formation d’un pays émergent comme la Russie ou le Qatar dont l’intérêt n’est bien souvent que financier. A la croisée des chemins, Mathieu Valbuena tentera de gagner sur tous les terrains. Y compris ceux de l’Hexagone, à l’été 2016, au moment de revêtir la tunique bleue, qu’il porte depuis 2010.
Thibaud Le Meneec