Depuis six ans, France Football et la FIFA désignaient un seul et unique prix de meilleur joueur du monde, le « Ballon d’Or FIFA ». L’accord prend fin.
Ce qui ressemblait à un accord de bon sens était devenu l’objet de toutes les critiques. Il y avait auparavant deux prix distincts : le Ballon d’Or organisé par France Football (Groupe Amaury) qui faisait appel un panel international de journalistes votants et le prix du meilleur joueur du monde décerné par la FIFA, après un vote des sélectionneurs et des capitaines d’équipes nationales. Avec la fusion, le concours donnait lieu à des résultats tronqués avec des prix partagés entre les deux meilleurs joueurs du moment : Lionel Messi en 2010, 2011, 2012 et 2015 et Cristiano Ronaldo en 2013 et 2014. La pondération des votes était en effet trop favorable aux votants issus du prix FIFA avec la répartition suivante : 33 % pour les journalistes, 33 % pour les sélectionneurs nationaux, 33 % pour les capitaines d’équipes nationales. Les votes de blocage étant légion, notamment parmi ces derniers, il n’était pas possible de dégager autre chose qu’une majorité molle de consensus vers la star du moment.
Ainsi, si le Ballon d’Or n’avait été désigné que par les journalistes, le Néerlandais Wesley Sneijder aurait été lauréat en 2010 et le Français Franck Ribéry en 2013. Le retour à l’ancien système, si aucun nouvel accord n’est trouvé, pourrait donc aboutir à des résultats différents. Même si pour l’année en cours, il fait peu de doute que Cristiano Ronaldo sera désigné quel que soit le mode de scrutin.