Jean-Michel Aulas a tenté de réduire la masse salariale de son club, l’été dernier. L’OL affiche une politique de salaire moins agressive que celles de certains concurrents, comme l’OM et Monaco. Le président s’en est expliqué.
« Nous travaillons dans la stabilité. L’OM a fait du bon boulot, puis a eu des périodes agitées et le passage de Bielsa, de mon ami Labrune, n’a pas été simple à gérer. Mais l’arrivée d’un actionnaire très puissant et aussi très intelligent et avec un Jacques-Henri Eyraud en manager de très grande qualité, même si on s’est mis quelques pics pour animer le marché, c’est bien. Et l’OM, au même titre que Monaco, est un concurrent sérieux pour la C1. Et la C1, pour eux, c’est vital. Ils ont une épée de Damoclès, car les salaires ne sont pas neutres en vue du fair-play financier », a indiqué JMA, dans les colonnes de L’Équipe.
« Avant, on pratiquait des salaires progressifs, maintenant c’est fini »
« On pourrait avoir une politique salariale plus haute sur le court terme, mais si ça ne marche pas, ce serait très douloureux économiquement. Quand nous avions les 6-7-8 meilleurs joueurs de L1, la confidentialité existait. Juninho a fait une carrière sans que personne ne connaisse son salaire. C’est important aujourd’hui et ça change tout dans nos discussions. Une fois ce secret éventé, il faut une cohérence pour attirer un joueur ou même signer un jeune qui sort de notre académie. Avant, on pratiquait des salaires progressifs : 100 000, la première année, 110 000 la deuxième, 130 000 ensuite.
C’est fini. Si l’équipe est européenne, ce qui est le cas depuis vingt et un ans, ça peut être 100 000 d’entrée et 200 000 le coup d’après. On essaie d’avoir une cohérence entre des salaires à 350 000 euros pour des internationaux étrangers venus de grands clubs et d’autres qui émergent. »