Pour le compte du groupe B de la phase de poules de la Ligue des champions, Liverpool accueille, mercredi soir, le Real Madrid pour une superbe affiche. Mais entre des Reds pas au mieux depuis le début de saison et une infatigable machine merengue, cette opposition risque bien de tourner à une démonstration de la Maison Blanche.
Le match en direct commenté
Avant ce Liverpool-Real Madrid, il serait tentant d’envisager une correction similaire à celle infligée, hier, par le Bayern Munich à l’AS Rome (7-1). Tout simplement parce que ces deux équipes ne naviguent pas sur la même planète depuis le début de saison. D’un côté, le club de la Mersey, battu il y a quinze jours à Bâle (1-0), ne parvient pas pour le moment à tenir le rythme de Chelsea et Manchester City, en Premier League. Mais au-delà du bilan comptable, les Reds de Brendan Rodgers affichent surtout un niveau de jeu inquiétant, à l’image d’un succès en trompe-l’oeil et pour le moins miraculeux sur la pelouse des Queens Park Rangers (3-2).
Friable défensivement et tout autant en difficulté offensivement, comme les performances insuffisantes de Mario Balotelli le prouvent, ce Liverpool 2014-2015 ne ressemble en rien à celui de l’an passé. Confrontée au départ de l’Uruguayen Luis Suarez, la formation de Brendan Rodgers n’arrive pas à trouver la bonne mayonnaise avec son recrutement astronomique. Ce soir, il faudra bien que la sauce prenne pour redonner des couleurs à ses supporters et, avant tout, pour ne pas se mettre davantage en difficulté pour les huitièmes de finale. Troisième du groupe B à trois unités du Real Madrid et à égalité de points avec le FC Bâle, Liverpool sait qu’une défaite ce soir compliquerait sa tâche, deux semaines avant de se rendre à Santiago-Bernabeu.
Pour les hommes de Carlo Ancelotti, c’est tout le contraire puisqu’un succès outre-Manche et la porte de la phase à élimination directe serait grande ouverte, ou presque. Même privée de Sergio Ramos et du Gallois Gareth Bale, touché à un fessier, la Casa Blanca se présentera à Anfield avec beaucoup de certitudes et la volonté de frapper un grand coup, comme le Bayern Munich et Chelsea mardi. Meilleure attaque de la Liga avec trente buts inscrits en huit journées, le dernier lauréat de la C1 comptera une fois de plus sur Cristiano Ronaldo, à deux doigts de rejoindre Raul en tête du classement des meilleurs buteurs de l’histoire de la Ligue des champions (69 contre 71). A moins que les Reds ne sortent 90 minutes d’anthologie…
Camille Fischbach, pour Top Mercato