Invité de RMC à avant le déplacement crucial d’Arsenal à Anfield, pour affronter Liverpool le manager alsacien Arsène Wenger a balayé l’ensemble des sujets chauds du moment.
Interrogé sur la récente retraite sportive de Thierry Henry, le boss des Gunners a donné son avis sur l’éventuel manque de reconnaissance du public français à l’égard du meilleur buteur de l’histoire des Bleus (51 buts) : (…) N’oublions pas qu’il est parti très jeune à la Juventus. Après, il a fait toute sa carrière à l’étranger. En Angleterre, on honore plus l’histoire qu’en France. Les clubs ont une forme de tradition et de respect des valeurs supérieures à celles de la France. En plus, Thierry Henry jouait en même temps que Zidane. Zidane a phagocyté toute l’attention et l’admiration, même quand Thierry Henry était au plus haut. Au championnat d’Europe, en 2000, quand la France a gagné, le joueur top, c’est Thierry Henry.
Comme il l’avait déjà expliqué, Wenger a également rappelé qu’il imagine bien son ancien joueur endosser le costume d’entraîneur. A Arsenal, sur le banc d’un club dont il a marqué l’histoire ? Pourquoi pas, répond Wenger. Je suis plutôt en fin de carrière. C’est un vrai sacerdoce de vie. Il a l’intelligence, la compétence. Il faut qu’il apprenne le métier, en ayant la responsabilité d’une équipe. Il faut qu’il choisisse. Il faut qu’il soit sur le terrain, avec les joueurs. Faire travailler les centres, les frappes et voir si ça lui plait.
Ferreira-Carrasco ? Impressionnant !
Lundi dernier, le tirage au sort des 8es de finale de la Ligue des Champions a réservé un joli cadeau à Arsène Wenger. En effet, il va retrouver l’AS Monaco, club de ses débuts en tant qu’entraîneur, pour une double-confrontation au parfum particulier. Plutôt satisfait de ce tirage au plan purement sportif, s’il y a le choix avec le Real Madrid, il vaut mieux Monaco, dit-il à ce sujet, Wenger se méfie d’une équipe monégasque qui monte en puissance, depuis quelques semaines : Elle est très accrocheuse dans les phases défensives et très rapide en contre-attaque, dans les phases de transition, juge Wenger. Ça veut dire qu’elle dépendra beaucoup de son niveau physique. Actuellement, physiquement, elle est vraiment au top. Contre Lyon (8es de finale de la Coupe de la Ligue, 1-1, 5 t.a.b 4 en faveur de Monaco), ils m’ont vraiment impressionné, notamment Ferreira-Carrasco quand il est entré. Il a été vraiment impressionnant.
Bien avant Monaco, un autre adversaire coriace se dresse sur le chemin du manager des Gunners : Liverpool. Même mal en point, les Reds de Brendan Rodgers restent difficiles à manoeuvrer, d’autant plus lorsqu’ils évoluent dans leur jardin d’Anfield. Mais Arsenal n’a pas le choix : seulement 6èmes du classement avec deux unités de retard sur les places qualificatives pour la Ligue des Champions, les Gunners doivent rapporter des points de ce déplacement difficile : Oui, on a perdu beaucoup de points, concède Wenger. On n’a perdu que trois fois mais on a fait beaucoup de matches nuls. Donc on est très loin. On ne plus se permettre de gâcher des points, surtout dans la période de Noël. Il faut qu’on sorte avec le nez dans les quatre premiers au mois de janvier, sinon ça va être dur. Olivier Giroud et ses coéquipiers savent donc quoi offrir à leur manager, à quelques jours des fêtes de fin d’année.
Barthélémy Philippe pour Top Mercato