L’Olympique se déplace sur la pelouse de Bordeaux dimanche (21 heures) en clôture de la 19e journée de Ligue 1. L’occasion pour Nabil Fékir de terminer cette première partie de saison sur une bonne note, lui qui a littéralement explosé depuis le mois d’août.
Si les buts d’Alexandre Lacazette et les blessures de Yoann Gourcuff phagocytent l’attention depuis le début de la saison à l’Olympique Lyonnais, Nabil Fékir a réussi à tirer son épingle du jeu. Avec 6 buts et 3 passes décisives, le milieu offensif des Gones a littéralement explosé cette saison. A tel point que son président Jean-Michel Aulas a déclaré qu’il était le Messi de l’Olympique Lyonnais. Pas de quoi pour autant s’enflammer du côté de l’intéressé. Cela fait plaisir d’entendre ce genre de propos. C’est flatteur. Mais, je ne suis pas Messi… Il faut continuer de travailler, a-t-il expliqué en conférence de presse.
Natif de Lyon, Nabil Fékir n’a pas eu une trajectoire linéaire. Repéré à 13 ans par l’OL, il intègre le centre de formation des Gones avant de devoir faire ses bagages deux ans plus tard. Ce n’est qu’à 19 ans, après un match de Coupe Gambardella entre son nouveau club de St Priest et l’équipe de Jean-Michel Aulas qu’il reviendra. Pas de quoi nourrir un sentiment de revanche de son côté. Ce n’est pas une revanche. J’ai été récompensé de mon travail. Je n’ai pas baissé les bras quand j’ai quitté l’OL. Cet été j’ai travaillé ; j’ai progressé… Cela se passe mieux, a-t-il reconnu, avant de revenir sur les aspects de son jeu où il doit encore progresser : Je dois encore m’améliorer tactiquement, dans les replis défensifs. Je dois aussi être plus collectif sans dénaturer mon jeu.
Mais ses efforts n’ont pas été vains. Alors qu’il disposait de l’un des plus petits salaires de l’effectif (environ 25 000 euros brut par mois), Fékir devrait bientôt être revalorisé par son président. Une première marque de reconnaissance de la part de son club. Et avec un contrat qui court jusqu’en juin 2019, il pourrait être dans les années à venir la nouvelle figure de proue de cette génération lyonnaise pétrie de talent. Il aura aussi lors des prochains mois un choix cornélien à faire entre la sélection française et la sélection algérienne. Pour le moment, Nabil Fékir n’a pas encore choisi. Mais s’il continue sur cette lancée, les deux Fédérations devraient se livrer une lutte sans merci pour récupérer.