Plutôt rare dans les médias, Nicolas Anelka s’est longuement confié. Taclant à nouveau Raymond Domenech, l’attaquant a avoué qu’il aurait aimé faire mieux en équipe de France.
Des regrets avec les Bleus, pas avec Domenech
L’histoire entre Nicolas Anelka et l’équipe de France s’est terminée le 18 juin 2010, quand Raymond Domenech a pris la décision de l’exclure du groupe en pleine Coupe du monde. Plus jamais rappelé depuis, l’attaquant aura disputé 69 matches avec les Bleus, pour 14 buts. J’en tire un bilan très médiocre, avoue-t-il dans France Football au moment de revenir sur son histoire en sélection. Je pense que si j’avais eu un coach qui avait accompli une grande carrière en tant que joueur et qui avait évolué dans des grands clubs comme Deschamps ou Blanc, cela se serait passé autrement. Un coach avec de l’expérience du haut niveau, un coach avec lequel il y aurait eu une confiance réciproque. Mais bon c’est la vie. Le constat est triste, mais il faut l’accepter.
Raymond Domenech en reprend au passage pour son grade. Je vais être gentil avec lui en disant qu’il est gentil, assène Anelka. Déjà, c’est dur de parler football avec lui, car il n’y a pas grand-chose à dire. Cela étant, j’ai apprécié l’homme, j’avais un dialogue avec lui. Mais il est resté braqué pendant le Mondial. C’est dommage. Après, chacun ses torts. Lui pense que c’est la faute des joueurs, nous on pense que c’est la sienne. La page doit se tourner. Il est temps. Nous sommes tous pères de famille, on ne va pas continuer à faire les gamins sur une histoire qui date d’il y a quatre ans. Vivement la réponse de Domenech…
Aucun regret pour sa quenelle
L’histoire de Nicolas Anelka avec le football européen a pris un mauvais virage en décembre 2013. Sa quenelle au moment de célébrer un but avec West Bromwich Albion lui a valu une suspension qu’il n’a pas acceptée, se libérant de son contrat avec le club anglais. En aucun cas je ne regrette d’avoir soutenu mon frère (Dieudonné), assume le bad boy du football tricolore. J’ai conscience de ce qu’il a vécu. Il y a une raison pour laquelle je fais les choses. Je sais pourquoi je l’ai fait. Après, les polémiques, je suis assez grand pour me débrouiller tout seul. J’assume mon choix et mon geste. J’ai tourné la page. Je vis avec et je me porte très bien. Certaines personnes jugent et pensent décider du futur des gens. Mais arrivera un jour où ils seront jugés à leur tour et on décidera de leur futur. A ce moment-là, cela leur fera très bizarre ! Et puis, en même temps, je me considère comme un gentil garçon, en comparaison de certains membres du gouvernement et de la politique. Je ne suis ni l’un ni l’autre (raciste ou antisémite). Mais je ne peux pas forcer les gens à me croire. Chacun est libre de son opinion. Certains ont été dupés et ont oublié d’avoir leur propre réflexion. Tant pis pour eux s’ils sont convaincus que tout ce qui se dit et s’écrit est vrai. Il y a aussi un paquet de monde qui est avec moi et je le vois à chaque retour à Paris.
Pourquoi nourrir des regrets alors qu’il ne se reconnaît pas dans le football d’aujourd’hui ? Le foot ne me parait plus intéressant. Il y en a tout le temps à la télévision. On frise l’overdose. Trop de foot tue le foot. Pour moi, ce n’est plus comme avant. Je préférais quand avec mes potes nous attentions l’Equipe du Dimanche pour découvrir des équipes, des scores. (…) Le foot, c’était mieux avant, la vie aussi d’ailleurs, analyse Anelka.
Un avenir incertain
La carrière de Nicolas Anelka a connu un nouvel épisode il y a quelques semaines. Libre de tout contrat, il a s’est engagé avec le FC Mumbai en Indian Super League. Un challenge exotique et lucratif qui pourrait être son dernier… ou pas. Il est possible que je dispute les derniers matches de ma carrière. Je n’ai pas encore pris ma décision. J’ai envie de me consacrer à ma famille. Je vais peut-être découvrir une nouvelle aventure en janvier. Et pas forcément en tant que joueur…, glisse l’attaquant de 35 ans, qui a connu une première expérience ratée en tant qu’entraîneur-joueur à Shanghai en 2013. Si son avenir est incertain, une chose semble quasiment arrêtée : Anelka a bien l’intention de se raconter dans un livre, comme l’a fait un certain Raymond Domenech. C’est fort possible, oui, que je m’y mette à mon tour. Afin de pouvoir dire les vérités. Ma vérité. La vérité, avoue-t-il. Un ouvrage qui s’annonce au vitriol…