Ce dimanche, le Paris SG accueille l’Olympique de Marseille lors du Classique, en clôture de la 10e journée de Ligue 1. Les deux rivaux historiques ont été rachetés par des investisseurs étrangers, QSI pour le PSG et Frank McCourt pour l’OM, mais ils n’ont pas les mêmes stratégies.
Au niveau des résultats sportifs lors du rachat de chaque club, la situation est quasiment comparable. Quand QSI (Qatar Sports Investments) prend le contrôle du Paris SG en 2011, le club parisien vient de terminer 4e du championnat mais les résultats sont en dent de scie et le club est passé aux bords de la relégation lors de la saison 2007-2008. Lors de son arrivée, Frank McCourt prend en main un club de l’Olympique de Marseille également en difficulté, loin de son standing et qui se place dans la deuxième moitié du classement de Ligue 1.
Des moyens financiers bien différents
La puissance financière du PSG est quasiment sans limites car au travers de QSI, c’est l’état du Qatar qui investit dans le club de la capitale. Avec le PSG, le pays du Golfe voulait s’offrir une vitrine à l’international grâce au monde du sport. Il a donc investi des centaines de millions dans les transferts pour que son équipe brille sur la scène européenne et mondiale. Le nouveau propriétaire de l’OM dispose lui aussi d’une fortune conséquente, estimée à 1,3 milliards d’euros, et a annoncé vouloir dépenser 200 millions d’euros sur les quatre prochaines saisons. Le chiffre peut paraître impressionnant mais l’Américain n’a pas précisé si cette somme servirait seulement aux transferts ou s’il fallait également compter les salaires des joueurs dans cette enveloppe. McCourt est un homme d’affaires, il voudra donc forcément réaliser des bénéfices avec son club alors que le Qatar ne cherche pas (encore) la rentabilité. C’est là que se trouve la différence de stratégie en terme d’investissement.
Les ambitions élevées de McCourt
Au moment de son arrivée, McCourt a annoncé de grandes ambitions sportives. L’homme d’affaires souhaite avant tout que son club remporte le championnat plus souvent qu’il ne le perd puis il a ambitionné un succès en Ligue des champions. Cela s’annonce très compliqué pour l’OM car avec des moyens beaucoup plus importants, le PSG n’a pas encore réussi à accéder aux demi-finales. Le président Nasser Al-Khelaïfi avait lui donné des ambitions moins contraignantes. Il voulait que son équipe participe tous les ans à la Ligue des champions et souhaitait également trouver le nouveau Messi. Deux stratégie de communication bien différentes.