Comme Fernando Torres, de retour à l’Atletico Madrid, d’autres joueurs ont tenté un come-back au sein du club où ils se sont révélés au plus haut niveau. Avec plus ou moins de réussite. Tour d’horizon, de Nicolas Anelka à Paul Scholes, en passant par Didier Drogba.
Nicolas Anelka au PSG (1995-1997 puis 2000-2002) : RATE
Arrivé au PSG à l’issue de sa pré-formation à Clairefontaine, Nicolas Anelka quitte le club avec fracas deux ans plus tard à 17 ans. Pas satisfait de son statut de remplaçant dans la capitale, l’attaquant ne coûte que 5 millions de francs (760 000 euros) aux Gunners puisqu’il ne dispose pas d’un contrat professionnel. Il revient à paris en 2000 après un passage raté au Real Madrid. Coût du transfert : 215 millions de francs, soit 36 millions d’euros. Un record à l’époque. Censé symboliser ce nouveau PSG façon banlieusards avec Peter Luccin ou Stéphane Dalmat, le bad-boy aura raté son come-back à Paris. En froid avec Luis Fernandez, nommé entraîneur en décembre 2000, il ne marque que 13 buts toutes compétitions confondues pour sa première saison complète à Paris. Après six mois et deux petits buts, il est prêté en décembre 2011 à Liverpool, avant d’être transféré définitivement à Manchester City l’été suivant moyennant 20 millions d’euros et le transfert en échange d’Aloune Touré au PSG. Un flop sur toute la ligne entré dans la légende parisienne.
Thierry Henry à Arsenal (1999-2007 puis janvier-février 2012) : RÉUSSI
C’est en véritable légende que Thierry Henry a quitté Arsenal. A deux reprises. La première à l’été 2007, quant il rejoint le Barça après être devenu le meilleur buteur de l’histoire d’un club qu’il a guidé par deux fois au titre de champion d’Angleterre. Puis à l’hiver 2012, à l’issue d’une pige en tout point réussi pour le joueur et le club. Parti à New York après la Coupe du monde 2010, Henry imite David Beckham, autre légende outre-Atlantique, en profitant des vacances en Major League Soccer pour s’entretenir physiquement en Europe. Arsène Wenger profite du passage de son ancien joueur pour lui proposer de revêtir à nouveau le maillot des Gunners en l’absence de Gervinho et Marouane Chamakh, partis à la CAN. Banco. Henry dispute sept matches en un peu plus d’un mois. Le temps d’inscrire deux nouveaux buts, à chaque fois décisifs, en Cup et en Premier League, pour améliorer son record avant de retourner aux Etats-Unis par la grande porte.
Didier Drogba à Chelsea (2004-2012 puis 2014) : RÉUSSI (pour l’instant)
Il n’est jamais revenu à l’OM comme cela a souvent été annoncé. La faute à ses exigences financières, bien trop élevées pour le club qui l’a fait exploser au pus haut niveau et qu’il a quitté en 2004 moyennant 37 millions d’euros pour rejoindre Chelsea. En huit saisons chez les Blues, l’Ivoirien sera devenu l’une des légendes de Stamford Bridge. Encore plus quand il quitte le club après lui avoir offert la première Ligue des champions de son histoire. Il ne restera pas longtemps éloigné de Londres. Après une aventure ratée en Chine puis une saison et demie pleine de promesses à Galatasaray, Drogba est venu terminer sa carrière à Chelsea aux côtés de son mentor José Mourinho cet été. A 36 ans, l’ancien joueur du Mans ou de Guingamp n’est pas en pré-retraite : il a déjà trouvé le chemin des filets à six reprises, toutes compétitions confondues, repoussant Loïc Rémy au statut de numéro 3 en attaque derrière Diego Costa et lui. Un pari gagnant pour l’instant, avant logiquement une reconversion dans le staff des Blues.
Bixente Lizarazu au Bayern Munich (1997-2004 puis janvier 2005 – 2006) : RÉUSSI
Révélé à Bordeaux, c’est au Bayern Munich que Lixente Lizarazu est devenu l’une des références mondiale au poste de latéral gauche. En sept saison, le Basque remporte quatre titres de champion d’Allemagne, étant même élu meilleur joueur du monde à son poste en 2001. Pourtant, il quitte la Bavière à la fin de son contrat en 2004 pour terminer sa carrière en France. Liza atterrit à l’OM, où l’aventure tourne au cauchemar. Pris en grippe par son entraîneur Philippe Troussier, Lizarazu claque la porte et accepte la main tenue par le Bayern Munich en janvier 2005, six mois après son départ. On l’imagine terminer tranquillement la saison sur le banc avant de se retirer : raté. Alors qu’il revient au club à 36 ans, il participe pleinement à la conquête de deux titres de champion de suite avant de sortir par la grande porte.
Paul Scholes (1994-2011 puis janvier 2012 – 2013) : RÉUSSI
Membre de la fameuse classe de 1992 qui a permis à Manchester United de redevenir un club de premier plan en Angleterre aux côtés de David Beckham, Nicky Butt, des frères Neville de Ryan Giggs, Paul Scholes a été l’avant-dernier à quitter le navire mancunien, avant le Gallois. La retraite du rouquin le plus célèbre du football moderne aurait dû intervenir dès la fin e la saison 2010-2011, après un dixième titre de champion d’Angleterre. Mais Sir Alex Ferguson le convainc de rechausser les crampons en janvier 2012 alors que les Red Devils traversent une période délicate. A 37 ans, Scholes en a encore sous le pied : il claque quatre buts en 17 matches de Premier League et il se retrouve courtisé pour disputer l’Euro avec l’Angleterre. Il ne ressortira pas de sa retraite internationale est disputera une saison supplémentaire avec son club de toujours, tirant sa révérence à l’issue d’une saison mitigée sur le plan personnel (16 matches, 1 but), mais avec un nouveau titre de champion d’Angleterre à la clé.
Gerard Piqué (2001-2004 puis 2008 – ?) et Cesc Fabregas (1997-2003 puis 2011-2014) au Barça : MITIGE
Sur le papier, l’histoire était belle. Deux prodiges arrachés à leur club formateur avant d’y revenir en pleine gloire quelques années plus tard. Partis se former respectivement à Manchester United et Arsenal, Gerard Piqué et Cesc Fabregas sont revenus au Barça à un an d’intervalle. Pour un succès mitigé. Sous Pep Guardiola et Tito Vilanova, le défenseur et le milieu de terrain ont fait partie des meilleurs joueurs du monde à leur poste. Mais la belle histoire a connu depuis bien des péripéties. Fabregas a plaqué l’été dernier la Catalogne pour retourner à Londres chez l’ennemi Chelsea, lassé de ne plus être considéré comme un titulaire indiscutable au milieu de terrain et de devoir dépanner en attaque. Piqué, lui, n’est plus le roc qu’il a été, a été envoyé sur le banc par Luis Enrique, et fait plus parler de lui pour ses boulettes ou dans les médias people (avec sa compagne Shakira) que pour ses performances sur le terrain. Un come-back en Angleterre a également été avancé le concernant.